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Avatar est un film qui a marqué pas mal de monde, notamment par la beauté de ses visuels. Alors quand le jeu Avatar Frontiers of Pandora a pointé le bout de son nez, on a forcément voulu y plonger et… le dépaysement est au rendez-vous !
Type | Action |
Editeur | Ubisoft |
Développeur | Massive Entertainment |
Date de sortie | 7 décembre 2023 |
Classification | 16 ans et plus |
On le disait, Avatar est à l’origine un univers développé par James Cameron depuis 2009 au travers d’un film fondateur qu’il a commencé à étendre dans une série de suites dont « Avatar — la voie de l’eau », sorti en décembre 2022, est le premier.
Dans cet univers, en 2154 la Terre manque cruellement de ressources et les humains explorent l’espace pour en trouver. Ils en trouvent sur l’exolune de Polyphème et comptent bien l’exploiter, mais une race autochtone, les Na’vis, s’interposent pour protéger leur planète. Dans l’espoir de trouver une solution diplomatique, la RDA utilise des Avatars. Ces corps biologiques Na’vis sont pilotés à distance par des humains afin de créer un échange avec les tribus Na’vis et trouver un accord.
Dans le film initial, Jack Sully, ancien marine, pilote l’un de ses avatars pour assurer la sécurité des autres avatars. Mais il découvre le peuple Na’vi, s’attache à Neytiri et finit par se retourner contre les siens en dirigeant une résistance qui finit par faire fuir les humains de la planète. Ils ne reviendront que plus de 10 ans plus tard, ce que développe le second film.
L’histoire de Avatar Frontiers of Pandora se situe entre les deux films. Et il prend le sujet à l’inverse. Ce n’est plus un humain parmi les Na’vis, mais de jeunes enfants Na’vis recueillis et élevés par les humains de la RDA pour devenir eux aussi, comme les avatars, un pont entre les deux races. Ils n’ont jamais quitté la base de la RDA et leurs souvenirs d’enfance des traditions Na’vi s’estompent au fil des années.
La révolte de Sully et le repli de la RDA auraient pu leur être fatals si leur professeure ne les avait pas sauvés et cryogénisés avant de fuir. Vous vous réveillez donc au retour des humains. La résistance vous libère et vous découvrez donc avec un œil neuf le monde de Pandora.
C’est Massive Entertainment qui est principalement aux manettes de ce Avatar Frontiers of Pandora. Ce studio Ubisoft est basé en Suède. S’ils ont participé de longue date sur des licences comme Assassin’s Creed et Far Cry, on les connaît surtout pour les deux “The division”. Ils connaissent donc bien les jeux d’action.
Avatar Frontiers of Pandora est en effet un jeu d’action en vue à la première personne où vous incarnez un jeune Na’vi qui redécouvre son monde natal et son lien avec elle. Il y aura donc beaucoup d’exploration dans un monde inconnu. Il faudra apprendre à récolter les ressources et à les utiliser en les combinant pour découvrir des recettes ou des outils.
L’évolution de votre personnage ne se fera pas vraiment en gagnant de l’expérience et des niveaux. Il y a bien de l’expérience pour débloquer un arbre de compétences réparties en 5 voies. De plus, en explorant la planète, votre fort lien avec elle vous enseignera des aptitudes comme le saut, appelées Compétences des Ancêtres. Mais l’essentiel de votre “niveau” va dépendre de la puissance et de la robustesse de votre équipement. Pour être fort et s’attaquer aux ennemis les plus difficiles, il faut donc chercher et fabriquer le meilleur équipement. Cela remet cet aspect du jeu de rôle parfois secondaire au cœur de votre évolution.
Bien entendu, qui dit jeu d’action dit une grosse place au combat. Et ils seront difficiles ! Certes les Na’vis avec leur près de 3 mètres de haut et leur force sont puissants. Mais des arcs face à des armes d’assaut et des peaux face aux armatures de métal vous rendent fragile. Dès que vous êtes repéré et cerné par les ennemis, vous allez très souvent mourir et devoir préparer vos attaques. Le jeu en coopération vous sera très utile ! C’est toujours plus facile à deux, surtout que “Avatar Frontiers of Pandora” est cross-plateforme.
Le combat est donc très présent et exigeant. La principale difficulté vient du nombre. Dès qu’un ennemi est engagé, c’est tous ceux de la zone qui accourent. Et ils sont particulièrement agressifs et acharnés. On ne les fuit pas aussi facilement que ça. La jungle luxuriante rend également les combats difficiles avec une visibilité réduite.
Pour éviter de prendre trop de risques et une mort certaine, la planification des attaques sera importante. Quels sont les ennemis en présence ? Leur nombre ? Que connaissez-vous de leurs faiblesses ? Où sont-ils placés ? Comment utiliser votre environnement en les attirant dans ce champ de plantes explosives ? Autant de questions auxquelles il sera nécessaire de répondre avant de se lancer.
Vous l’aurez donc compris, un gameplay qui par définition va poser des problèmes à pas mal de monde. On l’a donc testé avec l’équipe, avec et sans les options d’accessibilité, et on vous détaille tout ça.
Et si j’ai un handicap moteur ? |
7 / 10 |
Votre première préoccupation, c’est bien entendu la prise en main du jeu. Dès le menu, on a noté que sur console, la sélection des éléments de menu se fait au joystick uniquement. Et donc à la souris sur PC. Cela veut surtout dire qu’il n’est pas possible d’utiliser les boutons, et notamment les touches directionnelles, pour la sélection.
Donc sur console, un joystick est obligatoire. Ça le sera en jeu bien sûr, mais aussi dans les menus. On va donc s’intéresser à sa configuration. Et sur ce point, on a de bons éléments. En effet, vous allez pouvoir régler l’utilisation des deux joysticks indépendamment.
Pour les personnes qui ont peu de force, vous allez pouvoir affiner la réactivité grâce à 400 degrés de réglage. C’est un réglage très fin, mais pas avec des valeurs extrêmes de sensibilité. Notez aussi, et c’est assez rare, qu’on va pouvoir créer une zone morte externe. Cela veut dire que vous n’avez pas besoin de pousser le joystick à fond pour atteindre la puissance maximale de mouvement.
Si c’est la finesse de mouvement qui vous fait défaut, ou si vous avez des mouvements peu contrôlés, la finesse de réglage vous sera également utile. De plus, on retrouve un réglage de la zone morte interne. Donc les petits mouvements incontrôlés du joystick ne déclencheront pas de mouvement.
Ensuite, au-delà des joysticks, on va avoir besoin de 16 touches utiles de la manette. Il est possible d’attribuer toutes les touches dans les options. Vous êtes prévenus en cas de conflit. Vous avez la possibilité d’utiliser une même touche en appuyant de 3 façons différentes : un appui simple, un maintien long ou un double appui. Donc si vous savez faire ces 3 actions, vous pouvez avoir quasiment 12 actions avec uniquement les quatre boutons principaux.
Autre point intéressant, il est possible d’attribuer des actions qui demandent une combinaison de touches par défaut à une seule touche. Par exemple, par défaut pour lancer une grenade c’est X+Lb (Carré+L1), mais vous pouvez l’attribuer à une seule touche. Ce n’était pas le cas au lancement du jeu. C’est une possibilité apparue lors d’un patch récent.
Attention tout de même, si certaines actions peuvent être modifiées pour éviter les appuis longs, comme monter aux lianes. D’autres ne pourront pas l’être, comme les voyages rapides. Ce ne sont pas des actions très sollicitées, mais ça peut ajouter à la fatigabilité et réduire la durée de vos sessions.
Tous ces points nous donnent donc une bonne flexibilité de l’utilisation des contrôles. C’est un point essentiel dans l’accessibilité motrice. Mais voyons maintenant leur utilisation en jeu : qu’en est-il du gameplay ?
Avatar : Frontiers of Pandora est en premier lieu un jeu d’action et de tir à la première personne. Vous avez une grande variété d’armes, humaines et Na’vis. Les adversaires, nous le disions, sont assez agressifs et tenaces ! Et l’environnement luxuriant ne va pas aider, ça devient vite une partie de cache-cache.
Pour vous aider, vous allez trouver un certain nombre d’aides importantes si la visée fine est une difficulté pour vous. On va retrouver une aide à la visée qui va aimanter les ennemis. Dans le sens où votre viseur sera plus ou moins fortement attiré par les ennemis proches.
Le réglage de la difficulté sera également un moyen d’adapter le jeu à vos capacités. Cependant, ce réglage ne joue QUE sur les dégâts. En augmentant vos dégâts, vous êtes plus efficace. En réduisant ceux des ennemis, vous êtes plus résistant. Donc en maximisant les deux, cela peut bien aider à tenir lors des combats.
Mais cela ne rend pas les ennemis moins nerveux ou agiles. Il n’est pas possible de réduire la détection des ennemis. Ceux-ci continueront donc à vous traquer et éviter vos tirs. Donc attendez-vous quand même à de la résistance. Il vous faudra une tout de même une bonne dose de motricité fine. C’est un des prérequis dans ce style de jeu. Ivar nous expliquait que les aides présentes dans les options lui avaient suffi pour jouer avec son setup composé de contacteurs.
En plus de l’exploration du monde et la collecte d’objets et ressources, Avatar vous propose d’autres éléments de gameplay. Il y a des activités récurrentes sous forme de mini-jeux. C’est le cas notamment de la collecte de ressource pour la création de nourriture et d’objets.
Pour la collecte, vous allez devoir attraper l’objet en appuyant légèrement, à mi-course, sur la gâchette. La manette se met à vibrer. Puis il va falloir manipuler le joystick, le faire tourner doucement, jusqu’à trouver l’angle où la manette arrête de vibrer. Seulement là, vous finissez d’appuyer sur la gâchette pour collecter la ressource avec un bonus de qualité. Cela récompense votre respect de la nature en prélevant les ressources dans les meilleures conditions.
Pour le piratage informatique, c’est un autre mini-jeux. En maintenant l’outil dédié (Y+Lb ou triangle+L1) vous affichez le tracé du courant électrique de certains appareils. En le remontant, vous arrivez au cœur de l’appareil que vous pourrez réparer ou pirater. Pour ce faire, une image de circuit électrique apparaît sous forme de labyrinthe en fausse 2D et vous devez déplacer un point, l’influx électrique, vers la sortie. Et le tout dans un temps limité.
Pour ces deux gameplays, la collecte et le piratage, vous aurez besoin d’une bonne motricité fine. Pour le déplacement, mais aussi pour la rapidité. Cela pourrait donc être un frein pour les personnes maîtrisant mal ces aspects. Mais heureusement, les options vous permettent de réussir automatiquement ses actions.
Et si j’ai une déficience visuelle ? |
6,5 / 10 |
Sur l’aspect visuel, on va bien évidemment se concentrer sur la façon dont les informations de jeu vous sont apportées. Comment le jeu va-t-il vous permettre de compenser une difficulté à percevoir l’information visuelle ?
Et comme on l’a dit, Avatar Frontiers of Pandora se démarque par sa richesse graphique. Le jeu est magnifique, très coloré, avec une palette graphique qui fait la part belle au vert et au violet. Le vert forcément puisqu’on est sur une lune forestière avec des teintes mauves et de la fluorescence la nuit.
En termes de jeu, pour faciliter le repérage, vous allez dépendre du sens Na’vi. C’est une sorte de 6e sens qui vous fait ressentir votre environnement puisque vous êtes lié à la nature. Concrètement, un halo de couleur tirant sur le bleu/vert prend tout le centre de votre écran. Lorsque vous restez sur un élément interactifs durant quelques secondes, il va le mettre en surbrillance dans une couleur particulière.
Les parcours des ennemis potentiels, agressifs ou non, apparaissent au sol en couleur pour vous aider à les traquer, ou fuir. Les créatures neutres ont un tracé blanc, jaune si vous la recherchez pour ses ressources, ou un tracé rouge si les créatures sont agressives.
Pour les objets, ils apparaissent en blanc et si vous vous arrêtez dessus, vous avez une page d’information qui apparaît. C’est votre base d’information sur l’objet ou la plante, on la retrouve dans les menus.
Votre objectif de quête actuel apparaît sous forme d’un point, couleur plutôt vert d’eau. Ce point dirige vers l’objectif en ligne droite, sans tenir compte des obstacles. Plus l’objectif est proche, plus le point est gros. C’est d’ailleurs quasiment le seul moyen de juger de sa distance.
Lorsque le sens Na’vi n’est pas activé, les objets et éléments interactifs sont indiqués par un point bleu vif sur l’endroit d’interaction. Il sera en bas d’une liane à laquelle vous pouvez monter, par exemple. Lorsque vous vous rapprochez du point, celui-ci se transforme en touche d’interaction. Vous savez ainsi comment interagir avec l’objet.
Précisons-le de suite : il n’y a pas de ping sonore lorsque vous approchez de ces objets interactifs. Pire, il n’y en a pas lorsque ce sont des ennemis. Ajoutez à cela l’absence de bruit de collision et de touche pour vous remettre en direction de l’objectif. Vous l’aurez compris si vous êtes non voyant, un jeu en monde ouvert sans ces données sera injouable pour vous.
On a parlé du monde, mais parlons maintenant de l’interface de jeu. Elle est discrète pour laisser une part belle à l’environnement. C’est un jeu qui veut, et réussi très bien d’ailleurs, vous immerger dans son univers. Donc dans ces types de jeu, on tente de gommer au maximum l’interface. Vous me voyez venir : c’est ce qui, vous qui avez besoin de bien identifier ces éléments essentiels, va poser problème !
Ce qui nous a de suite marqués, c’est la boussole. Pour se repérer dans un vaste monde, on a besoin d’information. Et en jeu, il n’y a pas de mini-carte locale, mais une boussole en haut d’écran. C’est donc un repérage giratoire, pas en 2D sur carte. Et cette boussole, elle est très réduite ! C’est un bandeau translucide sur lequel défilent les marqueurs. Et il ne prend que le quart central de l’écran, pas plus. Le nombre d’informations dessus est donc très limité et il va falloir tourner sur vous-même pour en faire le tour.
Comment je me repère ? Il faudra passer par le menu. Vous y trouverez une carte globale du monde de jeu. Et son utilisation peut vite être problématique. En effet celle-ci est très stylisée, comme si vous observiez un monde depuis les nuages : Le monde y est représenté avec des effets de 3D. Vous pouvez par exemple avoir un arbre géant représenté avec un marqueur à la base et sur son sommet. La capacité de zoom sur la carte est limitée et vous ne pouvez pas la faire pivoter. On peut donc vite hésiter sur le positionnement d’un marqueur : est-il sur cet arbre ou juste derrière ? De plus, il n’y a pas de légende et les marqueurs, des points lumineux, ne se distinguent bien souvent que par leur couleur.
Autre partie importante de l’interface en jeu, la barre de vie est un trait courbe assez fin, de couleur vert pastel, sans segments pour représenter des portions de vie. Elle est donc peu visible dans un environnement forestier. De plus, il peut être difficile de juger de son niveau de remplissage. À sa gauche, dans la même couleur, se trouvent deux petites gouttes. Elles représentent vos soins immédiats, des graines ramassées sur des plantes. Là aussi peu visible.
Enfin, en dessous de cette barre de vie se trouve la barre d’endurance. Elle a la même forme que celle de vie, mais de couleur bleue tirant vers le mauve. Autre couleur assez présente en jeu. On aura donc les mêmes problèmes. C’est aussi problématique, voire plus. En effet, votre vie se régénère dès que vous êtes au calme. Du moins tant que vous avez de l’endurance. Quand celle-ci est à zéro, la vie perdue ne remonte pas autrement que par les graines de vie.
Il est donc important de suivre l’état de l’endurance et de manger pour la remonter. Heureusement, cette barre d’endurance vide se met à briller avec des teintes rouges quand vous sortez une arme. Un rappel bienvenu.
Enchaînons avec le combat, le gameplay de base du jeu. Vous allez utiliser en grande majorité des armes à distance. Que ce soit des armes Na’vis ou humaines, ce sont des armes de tir. Pour viser, vous avez un réticule. Il apparaît dès que vous enclenchez la visée. Il est blanc et ne peut être modifié. Cependant, il peut être plus épais pour en améliorer la visibilité. Vous le verrez dans la vidéo, le changement d’épaisseur n’est pas flagrant.
Lorsque vous visez un allié, le réticule devient vert pour vous avertir de ne pas tirer. Lorsque vous visez un ennemi, il passe au rouge pour vous confirmez que vous avec bien la cible. Notez que cibler un ennemi le marque d’une petite marque rouge au-dessus de lui. Elle reste tant que vous avez l’ennemi dans votre champ de vision. Ces marqueurs ne restent pas en bordure d’écran lorsque vous vous tournez.
Pour vous préparer au combat, vous pouvez utiliser votre sens Na’Vi pour faire apparaître des adversaires en rouge. S’ils ont des faiblesses, comme un moteur sur un exosquelette, elles apparaissent en jaune. Votre réticule rouge ressort mieux sur ces parties importantes pour de gros dégâts.
Une fois le combat déclenché, les ennemis apparaîtront, groupés, uniquement sur la boussole qu’on a dit très courte. Autrement dit, peu d’indication sur la présence des ennemis hors champ de vision. Pour y remédier, vous pourrez augmenter le champ de vision. Il est de base à 80°, mais il peut varier entre 60° et 105°.
Vous l’aurez donc compris, pour ce qui est des informations visuelles, la couleur a une place importante. Et Avatar nous propose des solutions pour les personnes qui auraient du mal à percevoir les couleurs par défaut. Cela commence par la présence de filtres de couleur. Ils couvrent les trois types de daltonisme en changeant les couleurs d’interface.
Mais il vous sera aussi possible de personnaliser tout cela en changeant les couleurs par destination. Un menu vous permet de changer la couleur des informations de danger. À la place du rouge, vous pouvez choisir parmi un panel de 16 couleurs. C’est un bon point, mais comme il s’agit de nuances et qu’il y a beaucoup d’éléments, vous pouvez être assez vite limité. Mais c’est en tout cas efficace pour les informations essentielles !
Si vous êtes sensible aux mouvements de caméra, sachez qu’il y a un ensemble d’aide spécifique à la cinétose : réglage du champ de vision et du flou cinétique par exemple.
On est donc assez mitigé sur l’accessibilité d’ “Avatar : Frontiers of Pandora” pour les joueurs avec des troubles visuels. On l’est d’autant plus si ces troubles sont importants. Le jeu sera injouable pour un joueur non-voyant. N’hésitez pas à nous donner votre retour en commentaire !
Et si j’ai une déficience auditive ? |
8 / 10 |
Si vous jouez avec une audition réduite, vous avez bien évidemment besoin de maîtriser les sources sonores. Cela vous permet de maximiser les informations importantes. Dans “Avatar : Frontiers of Pandora”, vous allez pouvoir jouer sur chaque source sonore. En effet, il est possible de réduire le son des effets d’ambiance et de musique pour maximiser celles utiles pour le jeu comme les dialogues, les effets de gameplay. Vous pouvez également choisir le type de sortie audio et, si besoin, passer en son mono.
Même si c’est un jeu essentiellement de tir, l’univers et les échanges sont réguliers avec l’environnement. Les sous-titres vous seront donc très utiles. Dans les cinématiques, vous pouvez choisir parmi trois tailles. Il est possible d’afficher le locuteur et sa position relative. Enfin, vous pourrez appliquer un fond opaque. Vous pouvez opter pour les “sous-titres codés” qui ajoutent des informations d’environnement. C’est donc très bon.
En termes de gameplay, on l’a vu dans le paragraphe précédent, les informations sont essentiellement visuelles. Donc vous ne devriez pas avoir trop de difficulté à vous repérer ou obtenir les informations nécessaires au jeu.
Le seul moment où vous pourriez être en difficulté, c’est sur le repérage des ennemis hors champ visuel. Si vous n’avez pas repéré les ennemis au préalable, le combat se déclenche. Les ennemis hors champ de vision ne sont alors visibles que sur la boussole centrale. Celle-ci est très petite, donc le repérage est assez confus. Elle sert plus à être sûr qu’il n’y a plus de points rouges, et donc d’ennemis à vos trousses.
Le meilleur moyen de garder un œil sur les ennemis, c’est de les marquer à l’aide du sens Na’vi. Là, ils sont bien visibles avec un marqueur rouge clignotant. Donc abusez du sens Na’vi et ne foncez pas trop vite pour ne pas être surpris !
Et si j’ai une déficience cognitive ? |
5,5 / 10 |
Sur le plan cognitif, Avatar : Frontiers of Pandora est un jeu doublé en français. Cependant, les menus ne sont pas très imagés, en dehors de l’inventaire. On a eu un bon espoir en voyant qu’il existait un lecteur d’écran qui permettrait de lire à haute voix tout ce texte, mais il n’est utilisable qu’en lançant le jeu en anglais. Donc à moins d’être anglophone, vous ne pourrez pas passer à côté du nombre d’informations écrites.
Cela ne vous empêche pas de suivre l’histoire vu que les cinématiques sont en français, mais sur les informations de jeu, ce sera plus compliqué. Il y a tout de même beaucoup d’icônes pour vous orienter pour les conditions météo du craft ou les objets d’inventaires.
Comme souvent dans les jeux d’aventure, les actions de jeu vous sont données en situation lorsque vous les croisez pour la première fois. Dans les menus on retrouve ces informations dans la partie “Journal” et “Didacticiels”. Attention, l’icône n’est pas très représentative. C’est celle sur la droite. Mais on y retrouve le rappel des indications en jeu. Quelques images, mais surtout du texte.
Pourtant, les actions des compétences d’ancêtre sont bien filmées et expliquées en audio. Dommage qu’on n’ait pas cet effort sur toutes les compétences et les didacticiels.
L’équipement est important en jeu. C’est ce qui détermine votre niveau. Il va donc falloir le meilleur matériel. Quand vous en trouvez, il est possible de le comparer avec votre matériel actuel. Des codes couleur vous préviennent de la qualité (gris, vert, bleu, violet, or…) et des flèches de couleur vous indiquent si l’équipement est plus efficace. Cela aide à choisir si vous n’avez pas les informations écrites.
Pour la fabrication d’équipement ou de nourriture, il faut assembler des ingrédients. Les bonus d’ingrédients (bonus de vitesse, santé…) ont bien des icônes pour les différencier en plus du nom, mais sans être très significatifs et sans glossaire, c’est moins efficace. Il faudra tester les combinaisons !
Pour ce qui est de l’aide à la concentration, vous avez la possibilité d’activer ou retirer un bon nombre des indications de jeu. C’est le cas des astuces, de la boussole ou des dégâts subis. En fonction de votre besoin d’aide ou au contraire d’éviter la surcharge d’information, vous pourrez adapter cet aspect. Par exemple, il est possible d’afficher votre journal de quête en permanence. Mais ce sont des indications écrites, donc si vous ne lisez pas, enlevez les pour être moins perturbé par ce pavé écrit.
Mais le très gros problème du jeu qui a gêné l’équipe dès le départ, c’est le manque d’accompagnement. Dès qu’on est dans la forêt, le monde est ouvert, vaste et luxuriant. Alors on se perd vite ! L’objectif à suivre n’est pas affiché en permanence, il faut activer le sens Na’vi pour le « voir ». Une plus ou moins grosse tâche verte qui indique la direction générale, en transparence à travers tout le décor. Donc si vous la suivez en ligne droite, attendez-vous à croiser murs et montagnes. À vous de vous débrouiller pour trouver comment les passer dans un environnement en trois dimensions. Avez-vous pensé à grimper à cet arbre ?
En plus d’un simple repère, il n’y a pas de notion de distance. Ou alors il faut l’estimer en fonction de la taille de la tâche verte. Plus elle est grande, plus elle est proche. Et la carte ? Elle n’est pas locale, il n’y a qu’une carte du monde entier, vu de haut en 3D, donc il faut savoir l’appréhender.
Donc de forts risques d’être perdu dans ce vaste monde, aussi agréable soit-il à découvrir. Il faudra donc plus compter sur de l’exploration en avançant à votre rythme.
Notre avis |
Avatar : Frontiers of Pandora est donc un jeu magnifique, qui ravira les fans du film pour le plaisir de se balader et d’explorer ce monde végétal luxuriant.
En termes d’accessibilité, il propose de bonnes choses, notamment sur la motricité, mais risque de bloquer les personnes qui ont des troubles plus prononcés. Il est difficile de s’y retrouver, les combats sont exigeants et les ennemis acharnés.
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