Final Fantasy XV

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Attendu par les fans depuis 2006, date de sa première annonce par Square Enix, nous avions eu l’occasion de tester Final Fantasy XV aux Paris Games Week de 2015 et 2016 et nous étions impatients de le décortiquer !

 Editeur Square Enix
 Développeur Square Enix
 Type Action / Aventure
 Date de sortie 29 Novembre 2016
 Classification 16 ans et plus

Final Fantasy est une des licences fondatrices de Square Enix depuis 1987. Dans chaque épisode, le monde, l’histoire et les personnages changent totalement. On y retrouve par contre un système, des éléments et une construction récurrente, comme les fameux chocobos, les mini jeux dans le jeu… et un scénario soutenu par des cinématiques épiques en général.

Le Final Fantasy VII a marqué tous les fans de jeu de rôle japonais en 1997 par la richesse de ses personnages, de l’intrigue, de l’univers et depuis, chaque épisode est particulièrement attendu ! Le jeu a évolué au fil du temps, il s’est même aventuré sur le monde persistant en ligne avec les épisodes XI et XIV et depuis le X, il offre des suites et plus particulièrement l’univers du XIII qui s’est décliné en 3 épisodes et a réutilisé son univers dans Type-0 et dans ce final fantasy 15 : la Fabula Nova Crystallis Final Fantasy

Mais assez parlé, attaquons ce monument !

 

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L’interface       

Le jeu, après les mises à jour de rigueur, se lance d’un simple A sur Xbox pour arriver au menu général. Le menu est écrit comme trop souvent sans icône de repère. Dommage, car il recèle un mode entraînement bien utile pour apprendre et répéter les actions de jeu avant de se lancer.

Le jeu vous propose un certain nombres d’options de réglage classiques, sans option d’accessibilité dédiée. On peut tout de même adapter les touches de combat entre 3 choix pour savoir laquelle vous correspond au mieux vu que ce sont tout de même les touches qui sont les plus utilisées. Nous avons choisi les gâchettes pour l’attaque/défense.

  

Les actions possibles s’affichent avec leur description écrite sur la droite de l’écran. Les icônes et texte sont petits pour limiter la place, c’est dommage, car du coup peu visibles. Parfois il faut chercher pour les voir sur notre écran de 120 cm !

On a constamment en bas à droite les barres de vie de nos 4 personnages représentés par une barre blanche plus ou moins pleine. Noctis est le seul à avoir une barre bleue en plus pour représenter ses points de magie.

Les objets à ramasser sont bien indiqués puisque brillant et avec un indicateur. Pour interagir avec un objet, la touche s’affiche à l’écran, mais il faut être bien en face de l’objet, ce qui n’est pas toujours évident car le point est précis. Il arrive aussi qu’au lieu de valider avec le A, le personnage se mette à sauter. C’est parfois énervant.

On regrettera l’absence de visuel dans l’inventaire, uniquement écrit, rendant difficile le choix du bon objet. l’icône le précédent ne montrant que sa catégorie : utilisable, à équiper, objet de quête…

La carte, et la mini carte, sont suffisamment grandes avec des icônes claires, bien détachés du fond, avec des codes couleurs pour repérer les points importants, secondaires, de ramassage…

  

Pour vous déplacer, vous avez la voiture, les chocobos (sorte de gros poussins) ou à pied. Avec la carte, vous avez la possibilité de vous déplacer automatiquement jusqu’à votre dernier endroit de repos, jusqu’à la voiture ou jusqu’à la prochaine quête en voiture.

Par contre, la richesse graphique des zones a un gros prix : le temps de chargement… chaque déplacement automatique ou changement de secteur vous prendra jusqu’à une minute de chargement sur notre bonne vieille Xbox One day One… long, très long.

 

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La jouabilité

Il existe un mode d’entrainement ! Tellement rare dans ce genre de jeu, vous avez une zone pour apprendre les actions essentielles du jeu les unes après les autres, les tester jusqu’à maîtrise complète. C’est excellent pour se lancer dans l’histoire. Vous apprenez les combats, les parades, la magie, les résistances et faiblesses des ennemis… tout ce qu’il faut pour attaquer le jeu sereinement.

Vous contrôlez donc Noctis et ses 3 amis. Chacun a ses propres compétences et capacités : Noctis est le mage et pêcheur du groupe, Prompto aime les armes spéciales et prend des photos, Gladiolus est le défenseur et spécialiste de la récolte d’objets en fin de combat et enfin Ignis est le stratège, soigneur et cuisinier du groupe. Chacun évolue ses capacités différemment : Noctis en pêchant, Prompto en ayant des actions à photographier, Gladiolus en marchant et Ignis en cuisinant.

  

A côté de cela, vos personnages ont des niveaux. Ils évoluent en faisant des actions et gagnent des points de compétences. Jusque là, normal, on est dans un jeu de rôle classique. Particularité, vos points d’expérience ne deviennent des points de compétence et de niveau qu’en dormant ! A l’hôtel ou en camping, vous devez dormir pour monter en niveau et gagner les points qui débloquent les compétences. C’est assez immersif, pas de montée de niveau qui boostent en plein combat, il faut prendre le temps d’apprendre.

Manger est également important puisque cela vous donne des points de bonus au choix suivant le choix du plat : vie, régénération, attaque… Très sympa pour l’immersion puisque dormir et manger qui sont des actes quotidiens tellement souvent zappés dans les jeux de rôle deviennent ici des mécanismes de jeu quasi incontournables. Immersion dans l’univers garantie !

Le système de combat est particulièrement simple :

  • tant que vous maintenez la touche d’attaque (gâchette droite pour nous) vous attaquez sans arrêt,
  • si vous maintenez la touche de défense (gâchette gauche) vous esquivez toutes les attaques ennemis en dépensant des points de magie,
  • si vous cliquez sur défense au moment où l’ennemi vous charge, représenté par la touche en rouge sur l’écran, vous faîtes un parade que vous pouvez suivre d’un contre violent
  • en ciblant une zone de repos ou un ennemi et en pressant sur Y, vous vous téléportez dessus
  • en activant le système tactique, si vous lâchez tout, le combat se fige et vous avez le temps de choisir votre cible tranquillement, de l’observer pour voir ses faiblesses et d’équiper l’arme à laquelle il est sensible avant de reprendre le combat. Le temps de pause est limité pour un combat, mais vous avez de la marge.

  

Un système simpliste, efficace, sans combos nécessitant plein de touches et qui peut être, au choix, rapide en mode normal ou réfléchi en mode stratégique. La richesse du système vient ensuite de choisir la bonne arme, d’utiliser les capacités des amis et les objets de votre inventaire au bon moment et de s’équiper du bon matériel pour être efficace à chaque combat. Nico apprécie particulièrement : “comme ça j’attends en défense et après j’attaque”. Le système de pause lui permet tranquillement de passer d’une gâchette à l’autre puisqu’il ne peut utiliser que sa main gauche.

 

Passons maintenant à la progression. On est plus proche des jeux de types Assassin’s Creed et autres jeux d’aventure : une trame historique principale avec des activités secondaires. Chaque zone contient un point clé, ici le restaurant, où vous récupérez des infos sur la zone, des contrats de chasse, un coin pour dormir et bien sûr vous restaurer. On fait donc des allez-retours entre les lieux de quête et ce point clé avant de changer de zone en suivant l’histoire de base.

Un peu dommage, même si c’est scénarisé, les missions secondaires sont un peu répétitives : trouver la plaque de soldat perdue dans chaque zone, chasser les grenouilles jaune dans une zone, rouge dans l’autre, faire des photos d’un lieu de la zone, les mêmes boutiques dans chaque zone… on aurait aimé plus de variété, mais c’est un détail, car il y a déjà beaucoup à faire si on ajoute les mini jeu de flipper, la pêche, les courses de chocobo, les donjons et autres petites activités cachées.

 

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Les graphismes

Comme souvent dans les Final Fantasy, l’histoire est appuyée par de superbes cinématiques aux personnages originaux, très japonisant dans leur tenue et coupe de cheveux, même si les visages sont plutôt européens. “C’est un beau décor” nous dit Michel qui a beaucoup apprécié la variété des environnements. “c’est comme aux états unis, les drive-in” ajoute-t-il.

Cindy, la jeune garagiste aux formes généreuses aura remporté un grand succès auprès de nos testeurs… on va donc dire que le character design est réussi!

Même en jeu, le fait d’avoir 4 personnages permet d’éviter les passages écrits puisqu’ils se parlent entre eux pour rappeler où on en est dans l’histoire, réfléchir aux pistes à suivre… très immersif du coup.

On notera tout de même que si vous combattez près de buisson ou en montagne, la caméra a tendance à mal se placer et vous ne voyez plus ce qui se passe, heureusement, en mode stratégique, on a le temps de l’orienter pour choisir au mieux.

 

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L’ambiance sonore

La musique est prenante et immersive. Vous avez de plus la possibilité pour les nostalgiques d’acheter dans les boutiques du jeu les bandes originales de tous les épisodes de la franchise pour vous les passer sur votre radio.

“Hé c’est Stand By Me” reconnaît Michel et en effet, quoi de mieux en ouverture du jeu que ce titre qui évoque le film ou 4 enfants se lancent dans une grande aventure, un peu comme nos 4 personnages ici. Une bande originale bien pensée donc.

 

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Notre avis

Se plonger dans un final fantasy, c’est plonger dans un univers très complet et riche, original et fantastique tout en gardant des éléments de notre monde (voiture, drive-in…) pour ne pas trop dépayser le nouveau joueur. Dans le mode entraînement, on vous donne les clés de cet univers, ses dieux, son organisation géopolitique… Il existe également un film, Kingslaive

Car oui, le jeu se veut accessible à tous. C’est peut être le 15ème titre, mais il peut se jouer sans rien connaître des précédents. Par contre les fans vont retrouver leurs repères (qui a dit chocobo ?).

Cette “vulgarisation” a tout de même un prix vu que le scénario est plus simple et peut se tenir en 20 heures, comme la plupart des jeux d’actions actuels, là où la série avait plutôt l’habitude d’histoires complexes et parfois obscures. Ne le boudons pas pourtant, il reste un grand titre avec une histoire prenante et on peut rester des heures à faire des activités autres que l’histoire principale sans s’en rendre compte.

Il ne dispose malheureusement que de peu d’aide à l’accessibilité en dehors de personnaliser un peu l’affichage et la disposition des touches. Mais son système de base, notamment pour les combats, est très simple à assimiler, mais prend un peu de temps à maîtriser, disons une dizaine d’heure pour tout intégrer et gérer les combats facilement.

On a donc beaucoup aimé, en espérant que la progression reste aussi adaptée sur la durée. Il faudra sûrement du temps pour s’adapter, mais il semble plus accessible que d’autres du genre RPG action.

 

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Et si j’ai un handicap visuel ?

1 - vue

Les codes couleurs et la carte claire aident à se repérer. Pour éviter la surcharge d’info, lorsque vous dé zoomez la carte, elle réduit le nombre d’information en ne mettant que les principales pour éviter de surcharger et donc ne plus rien voir.

Nous en parlions dans l’interface, les indications écrites à l’écran sont peu visibles, car bien trop petites et fines. Ça n’est pas un problème majeur vu que c’est un rappel de vos possibilités.

 

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Et si j’ai un handicap auditif ?

1 - sourd

Pas de difficulté particulière de ce côté, le son est réglable indépendamment dans les options, un casque sur la manette peut aider à améliorer l’audition et profiter de l’ambiance sonore.

Il est possible d’ajouter des sous-titres malgré les voix françaises pour ne rien perdre des discussions.

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Et si j’ai un handicap mental ?

1 - mental

Le mode entraînement et le rappel des touches utilisables à l’écran sont particulièrement appréciés.

Le premier permet d’apprendre les bases de combat hors du jeu en répétant autant qu’on veut. Le second permet d’un coup d’œil de se rappeler des touches utilisables. On peut régler les éléments affichés pour alléger au besoin l’écran.

Le jeu se passe en quêtes précises avec des indicateurs visuels constants sur où aller. Cela permet de se focaliser dessus sans se perdre dans l’univers. Cela permet aussi de s’arrêter entre deux missions si on a du mal à se concentrer.

L’écrit omniprésent va par contre gêner les non lecteurs. Les voix françaises et les nombreuses icônes vous permettent cependant de suivre l’histoire et vous repérer.

 

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Et si j’ai un handicap moteur ?

Le problème est souvent pendant les phases d’action puisqu’elle demande de la réactivité et l’utilisation de nombreuses touches.

Le système de combat tactique résout le problème puisque le jeu se met en pause, une énorme différence permettant de changer tranquillement la main de position, de sélectionner le bon ennemi… “C’était pas le cas dans nos tests à Paris, j’aime beaucoup plus comme ça” précise Nico qui contrôle difficilement sa main droite.

 

2 thoughts on “Final Fantasy XV

  1. Un petit détail pour les sous-titres et globalement l’interface : c’est clairement écrit petit, pas ajustable et même avec une bonne VF c’est pas toujours évident ! D’autant plus que c’est un jeu console et que devoir se lever et renfrogner les yeux à une distance raisonnable du canapé, c’est handicapant, même pour une personne qui ne souffrirait pas de problèmes visuels ou auditifs

  2. J’ai eu l’occasion de jouer à Final Fantasy sur ma PlayStation 2. Malheureusement, je n’ai pas du tout aimé. Je pense que c’était parce que je n’avais pas compris l’histoire.

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