Interface

Par contre, pour ce qui est du démarrage, on comprend vite qu’on est sur une interface classique et qu’il est indispensable de savoir lire. Entre la connexion, les réglages, c’est vite compliqué, alors la plupart valident systématiquement avec la touche A.

Il est possible de choisir sa configuration de manette, mais sans aide d’un lecteur, seule la chance vous amènera au bon menu.

Une fois en jeu, les choses ne se sont pas arrangées. L’interface se veut discrète et intégrée pour laisser la part belle au graphisme, ce qui n’est pas une mauvaise idée, mais c’est trop discret !

“Faut le savoir que c’est le point jaune l’objectif” remarque Nico. Une mini carte se trouve dans le coin inférieur gauche, enfin, pour ceux qui la voient, et pour Cop et Pat, c’est particulièrement difficile d’utiliser le GPS ou les infos sur la mini carte.

Assez régulièrement, il vous faut utiliser le téléphone – parfois en conduisant et c’est sport – comme dans Watch Dogs  (allez savoir qui copie quel élément de jeu, ces deux jeux là sont cousins). Mais ici, le format est “taille réelle,” donc trop petit pour Cope qui a dû se contenter de regarder les autres faire.

“Y a pas les touches pour conduire à l’écran”, dit Nono. Et en général cela manque d’information sur les actions possibles.

Certaines actions sont d’ailleurs assez complexes pour certains, comme le passage d’un personnage à l’autre. Le début de l’aventure nous l’explique, mais c’est écrit et il faut lire vite. Il faut manipuler boutons ET stick, pour Nico c’est donc difficile.

Gameplay

 Vous me direz, comparé à Far Cry 4, celui-là n’est pas vraiment un FPS et avec la vue à la 3e personne, ça doit être plus facile à prendre en main…

Mais comme je suis de mauvaise foi, je vous ferai remarquer que l’un des principaux ajouts de la version Nextgen, c’est la vue 1ère personne et que ce serait dommage de ne pas en profiter. Mais oui, il y a le choix, et c’est plus maniable en vue 3e personne.

Si les missions sont variées, ont passe tout de même beaucoup de temps à conduire et à tirer. Pour la première, “elles sont belles les caisses” comme le dit Matboss, mais Jukebox a vite fait d’ajouter “piloter les voitures ça va trop vite. C’est pas que je n’aime pas, mais c’est vachement sensible”.

Ensuite,  ce n’est pas tout d’avoir mis la main sur une belle voiture, encore faut-il savoir où aller et le GPS sur minimap, c’est inutilisable pour les vues réduites. Pat et Cop ont jeté l’éponge et pourtant nous avons un écran de 120 cm .

La seconde activité, le tir, est plus abordable. La visée est automatique quand vous levez votre arme, donc on enchaine assez facilement. Après, tirer et gérer les couvertures pour éviter de se prendre une balle en retour, c’est une question de réflexes et de coordination, donc Nico et PSIboy ont plus de mal, mais ça va, juste un peu d’entrainement à avoir.

Ainsi, vous enchainez les missions, faites les boutiques dans votre armurerie préférée pour compléter votre arsenal et progressez dans la campagne, très touffue et centrée autour de 3 personnages haut en couleurs en alternant de l’un à l’autre.

Les phases d’actions sont difficiles et j’avoue que sans avoir de handicap, j’ai bien eu du mal à progresser. Conduire avec un stick et un bouton tout en visant avec le second stick et en tirant avec l’autre bouton le tout avec un viseur minuscule, un point à l’écran… je me suis senti l’âme d’une pieuvre et j’ai eu du mal à ne pas m’emmêler les doigts.

Heureusement, “au moins, on reprend au même endroit. On ne doit pas tout refaire”. En effet, saint checkpoint est parmi nous et le jeu sauvegarde votre progression toutes les 2 minutes.

On est loin des jeux des années 90 sans sauvegarde, mais ça évite la frustration et permet d’avancer à petit pas au moins. Particulièrement important avec des personnes ne pouvant se concentrer sur de longues périodes.

Enfin, pour ce qui est du contenu, il est juste énorme ! Des cartes gigantesques, des missions et des activités en pagaille, le jeu à une durée de vie énorme pour qui sait le maîtriser.

 Graphisme

Il faut avouer que graphiquement, il est très beau, les cinématiques sont de vrais films, c’est fluide avec une mise en scène impressionnante. Toute l’équipe à apprécié et note entre 8 et 9.

Si en plus on se perd involontairement dans le club de strip tease (merci Matboss…), on a même – entre deux sifflets – des commentaires à peu près professionnels du type “les bonhommes sont super bien faits… même les filles. La qualité de la précision, on se demande comment ils font” de PSIboy… mouais, on va dire ça.

Ambiance

La bande sonore du jeu est très bonne, on apprécie les changements de style musical entre les différentes stations de radio dans les voitures.

 Mais ce qui a dès le lancement plombé l’ambiance… “Ha, c’est chiant c’est en anglais et [les sous-titres] ça va trop vite ! Faut vraiment savoir bien lire”, note PSIboy. Tous auront le même souci et à part Matboss et Nono, ça prive tous les autres de comprendre l’histoire autrement qu’en la devinant par l’image.

J’ai donc lu les sous-titres pour que tous voient ce qu’ils ont loupé. “Y a trop de vulgarité pour moi” dit Nono. “Oui, pour le langage c’est carrément nul” ajoute PSIboy.

Global

 Le jeu du siècle aura donc déçu durant la séance de test. Une interface trop petite et donc inutilisable, pas de version française et des sous-titres illisibles pour une partie, même des lecteurs, un univers très réaliste, voire trop, au point de choquer par sa violence verbale et physique.

En effet, le fait de pouvoir sortir quelqu’un de sa voiture pour le tabasser à mort et le finir au revolver, voire l’écraser, ça n’a pas fait rire tout le monde, même si certains ont trouvé ça défoulant.

Il a pourtant séduit par ses graphismes et sa bande son et les missions animées, mais la note est forcément affectée par les défauts et le manque d’adaptation.

Comme dit à plusieurs reprises, l’interface réduite pour laisser place à l’image devient inutilisable pour ceux avec une vue réduite. Même Pat, moins touché que Cop, n’arrivait pas à suivre le GPS.

 Le jeu est difficile, car il demande sur certains passages d’avoir une excellente motricité pour gérer 3 à 4 boutons/sticks à la fois, ingérable avec une main pour Nico et PSIboy ne s’en sort que grâce aux très nombreuses sauvegardes automatiques pour progresser lentement, mais sûrement.

Comme c’était en anglais, l’oreille n’a pas été trop sollicitée sur ce titre.En tout cas, Matboss n’a pas été gêné par son appareil.