Quel plaisir de (re) trouver l’archéologue le plus célèbre en la personne d’Indiana Jones. Mieux, on retrouve un Harrison Ford modélisé dans la force de l’âge, doublé en français par Richard Darbois, dans une aventure à travers le monde, à combattre les Nazis. Tous les voyants semblent au vert pour vivre une chouette aventure. Encore faut-il que tout le monde puisse embarquer. Voyons cela ensemble.
Type | Aventure/Action |
Editeur | Bethesda Softworks |
Développeur | Machine Games |
Date de sortie | 9 décembre 2024 |
Classification | 18 ans et plus |
Pour une fois, ce n’est pas Indy qui cherche l’aventure, mais l’aventure qui débarque pendant la nuit dans le musée de l’Université avec un géant venu dérober un artefact. S’en suivent des bagarres, des rebondissements, du joyeux cabotinage et des claquements de fouet. Un jour comme un autre dans la vie d’Indy…
Le jeu alterne entre des phases à la première personne pour l’exploration et les combats pour basculer à la troisième pour tout ce qui est plateforme.
On va comme à notre habitude passer en revue les points d’accessibilité dans cet article, mais vous pouvez également revoir notre test live sur Twitch !
Et si j’ai un handicap moteur ? 8 / 10
Ce que j’ai apprécié, c’est que c’est le joueur lui-même qui imprime le rythme de son aventure, avec des longues enquêtes ou acrobaties spectaculaires, permettant si besoin de se reposer.
J’ai pu ainsi enchaîner de longues sessions de jeu sans ressentir de fatigue au niveau des doigts, malgré des choix peu judicieux quant à certaines manipulations pour par exemple ouvrir une simple porte. Cela renforce l’immersion certes, mais devoir appuyer à droite du BMD pour sélectionner LA clé qu’on vient de ramasser, puis appuyer sur X et enfin donner un coup de stick L sur la droite pour simplement ouvrir une porte… Bien de complications pour pas grand-chose. Une option « tout-en-un-clic » aurait été appréciée.
Très bon point, la configuration des touches peut être intégralement personnalisée, même les directions ! Et surtout le tout peut être réinitialisé simplement en appuyant sur X. À part les coups puissants lors des combats à mains nues, il n’y a pas de maintien obligatoire de touches. Le niveau de détail à ce sujet est assez bluffant. Je n’ai pas rencontré de matraquage de touches : les combats sont assez courts pour ne pas avoir à spammer les touches.
La sensibilité des sticks est paramétrable indépendamment pour l’exploration et la visée. Pour ceux ou celles qui ont des spasmes, les zones mortes peuvent être réglées pour les sticks, mais aussi pour les gâchettes. Pour les rares gunfights, une aide à la visée est disponible.
En exploration, les armes, ressources ou objets clés sont légion. Les ramasser ne demande pas de les viser avec précision.
Ainsi, de bons outils sont mis à disposition pour personnaliser efficacement les commandes et profiter des aventures d’Indiana.
Et si j’ai un handicap visuel ? 7 / 10
Pour aider les joueurs daltoniens, trois filtres chromatiques sont ajustables en matière de luminosité, contraste, puissance et intensité.
De même, un effet de contraste élevé peut être appliqué aux objets importants, ou simplement souligner leurs contours. Chaque élément interactif peut se voir assigner une couleur spécifique, parmi 9 disponibles.
Par contre, impossible de voir le résultat directement dans le menu option, il faut retourner en jeu pour vérifier la pertinence de ses réglages
Si les indications sonores sont nombreuses pour souligner quand Indy ouvre son inventaire ou son journal, dévore un fruit, ou passe trop près d’un garde… Il n’y en a pas pour signaler la proximité des objets utilisables, celle des objets clé de l’aventure ou quand Indy est immobilisé par un banc par exemple.
Niveau sous-titres, toute la panoplie est là. La taille, l’arrière-plan et le nom du locuteur ainsi que les effets sonores. Pour cette partie, on a directement le résultat sur la partie droite de l’écran. Encore faut-il que ce ne soit pas trop sombre, sinon, on ne distingue pas du tout l’arrière-plan.
À souligner que la taille, ainsi que la couleur de l’interface, peuvent être réglées, mais il est impossible d’appliquer un arrière-plan sur ces éléments.
En combat néanmoins, une simple et fugace flèche rouge indique un coup reçu, mais il n’y a pas d’outil pour signaler qu’Indy est encerclé par des ennemis ou qu’un coup va être porté.
Et si j’ai un handicap auditif ? 8 / 10
Dans la partie visuelle, les options concernant les sous-titres sont de bonnes factures. Notez qu’il y a une plage de sous-titres spécifique dans les options d’accessibilité. Le « sous-titrage SME », Sourds et Mal-Entendant, permet d’afficher des informations d’environnement supplémentaires.
Néanmoins, les aides en combat paraissent trop légères quand les ennemis sont nombreux autour d’Indy. Impossible de savoir si un ennemi va attaquer par-derrière par exemple.
Hors combat, les ennemis auront un point d’interrogation au-dessus de la tête s’ils soupçonnent quoi que ce soit. Et un point d’exclamation quand ils sont alertés. C’est simple et basique, mais on sait quand on a foiré notre infiltration.
Tous les volumes des sources sonores sont paramétrables individuellement. Cela permet de se concentrer sur les dialogues lors des cinématiques en baissant spécifiquement leurs accompagnements musicaux.
Et si j’ai un handicap cognitif ? 7 / 10
Entre les énigmes, l’exploration et les combats, il y a du boulot… qui peut être assez intimidant. Au regard du journal d’Indy consultable à tout moment, mais surtout blindé d’informations dans tous les coins de l’écran.
Heureusement, la difficulté des énigmes et des combats est paramétrable individuellement. Et c’est même assez finement pour adapter l’aventure à soi, à ses envies et à ses besoins.
Les indicateurs de l’objectif en cours peuvent ainsi être maintenus constamment à l’écran pour ne pas se perdre.
Pour améliorer les aptitudes d’Indy, il faudra se procurer des livres. Attention, leurs effets ne sont présentés que sous forme de texte.
Le journal d’Indy est un joyeux foutoir. Surtout quand on a débloqué tout plein de missions secondaires ou de chasses au trésor. Entre la carte, le journal de mission, les livres et le compte rendu des autres niveaux, cela demande un moment d’adaptations pour s’y retrouver.
Pour des informations plus générales, le manuel du jeu est disponible dans le menu option. Purement textuel, il devient vite rébarbatif de le consulter si on veut en savoir plus sur le combat au fouet, par exemple.
Indiana Jones est intégralement en français, que ce soit l’interface, les textes et les voix.
Notre avis
Indiana Jones et le Cercle ancien met à disposition des outils convaincants pour que la majorité des personnes en situation de handicap moteur, auditif et visuel puissent contrecarrer les plans des Nazis.
Néanmoins, sur le plan cognitif, des barrières peuvent vite survenir. Par exemple, des explications ou des objectifs ne sont que sous forme de texte. Ou par l’essence même du jeu qui ne peut pas être fait en ligne droite, mais demande à collecter des indices et résoudre des énigmes.
Reste un jeu d’aventure atypique, mêlant intelligemment le jeu d’enquête et d’infiltration, de résolution d’énigmes et de combats. Le tout avec un personnage légendaire, habité par un acteur qui l’incarne parfaitement et accompagné de seconds rôles attachants et marquants.