Indie Games Play : les jeux présentés

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Comme nous vous le disions il y a peu, nous avons profité de notre viste à l’Indie Games Play de Lille pour sensibiliser un certains nombres de développeurs indépendants aux difficultés du gamer en situation de handicap, mais surtout pour tester leur production. Nous avons donc pu tester 10 jeux aux gameplay très différents.

 

  • Seaven Studio présentait “Inside my Radio”, un jeu de plateforme prévu sur PC Steam et classique le mois prochain et normalement XBox One cet été.Vous êtes un LED vert qui se retrouve mystérieusement coincé dans un vieux poste radio. Sur des rythmes électro, dub ou disco, il faut explorer les tableaux d’une dizaine de niveaux.
     
    On a apprécié son côté visuel, coloré et son gameplay original puisque le jeu est basé sur le rythme et que vos actions doivent suivre la musique. Inutile d’essayer de sauter, frapper, foncer si ce n’est pas pile au moment du “beat”. 
     
    Heureusement la manette vibre en suivant le rythme et on peut ajouter un repère visuel également. Mais ça surprend et on a eu du mal à s’y faire, fou-rire à l’appui !
     
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  • Too Kind Studio nous présentait également un jeu de plateforme, Pankapu, prévu sur PC dans un premier temps fin 2015, puis sur consoles. C’est un jeu qui se présentera sous forme d’épisodes et dont l’originalité vient de son univers. En effet, afin d’aider son enfant à s’endormir, un père lui raconte l’histoire de Pankapu, un petit guerrier créé par Iketomi, le Dieu des Rêves. Sa mission est de combattre une horde de cauchemars qui tentent d’envahir son monde. Sur sa route il rencontrera de nombreux personnages, notamment Chii, une araignée magique qui deviendra son ami et son guide tout au long de son aventure à travers Omnia.
     
    Il y a donc une double lecture, celle de l’enfant qui combat au premier degré et celle de l’adulte qui comprend entre les lignes les inquiétudes de l’enfant. C’est même pensé en terme de gameplay puisque la partie plus axée autour de l’enfant et destinée à l’adulte nécessite la plus haute maîtrise du jeu. Ce jeu a d’ailleurs été notre choix pour le prix “Univers de jeu”.
     
    Bon, encore faut-il que l’enfant soit moins doué que l’adulte, et pour nous ce n’était pas gagné ! Un léger lag entre la pression de touche sur manette et l’action nous a perturbé. Ca a été l’occasion de discuter dans la bonne humeur du gameplay avec les développeurs, basés à Roubaix.
     
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  • Enigami présentait son jeu d’aventure, Shiness. Les adeptes du jeu de rôle à la japonaise vont adorer ! Un univers manga puisque le jeu se base sur le travail de l’auteur dans ce domaine depuis plusieurs années. D’ailleurs, les univers jeu et manga se croiseront et s’influenceront puisque des personnages se retrouveront dans les deux monde, de passage ou au contraire dont on présente l’histoire plus en détail. Il faudra posséder les 2 pour bien connaître toutes les implications des personnages.
     
    On retrouve les grands classiques du RPG avec un système de compétences associées au matériel porté qu’on achète ou récupère en combat, un monde ouvert avec une quête principale que suivent les 3 personnages jouables et de nombreuses quêtes annexes… Par contre, le système de combat dynamique se rapproche plus d’un Naruto ou autres jeux de combat en arène, très apprécié par Nono.
     
    Quelques particularités intéressantes à noter, comme un langage totalement créé pour le jeu, des feedbacks visuels et sonores pour souligner les actions réalisées, des icônes pour identifier les donneurs de quête et autres points clés, des codes couleur pour les différentes familles de quêtes (quête de combat en rouge)… S’il est difficile de profiter de l’histoire sans savoir lire, il y a tout de même pas mal de repères visuels pour s’en sortir. C’était notre choix pour le prix “graphique” de la journée.
     
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  • Goblinz Studio présentaient quant à eux “Dungeon Rushers”, un jeu de création et d’exploration de donjon. D’un côté vous créez votre donjon, vous l’équipez de monstres et de pièges pour recevoir comme il se doit vos ennemis qui chercheront à piller le trésor qui s’y cache. De l’autre côté… autant leur rendre la pareil ! A la tête d’une équipe de héros aux capacités variées et évolutives, 3 de combat et 2 passives ou réactives, vous prenez d’assaut les donjons des autres.
     
    Le jeu est en phase Alpha et il sortira sur PC, Mac, Linux, Androïd et Ios en téléchargement pour quelques euros. Une campagne de pré-commande devrait être lancée.Plusieurs modes de jeu sont prévus, comme la campagne solo pour débloquer les héros, le mode arène pour trouver des adversaires aléatoires en fonction de votre niveau et le mode duel pour affronter un ami. A terme, il devrait y avoir un système de tournoi.
     
    Pour les adeptes du genre, on pense forcément au “Mighty Quest for epic loot” d’Ubisoft, sorti officiellement début février, qui se base sur les mêmes mécaniques, mais nos amis de Goblinz Studios se différencient sur l’aspect graphique et peut être plus “Naheulbeuk” de leur titre et surtout sur le fait d’avoir une équipe de héros à équilibrer et pas un seul héros.
     
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  • Wild Factor présentait son “MachiaVillain”, un jeu dans lequel vous ETES le méchant de l’histoire. Vous devez créer et faire évoluer votre manoir hanté, le peupler de monstres et répondre à leurs besoins pour qu’ils vous aident à trucider les inconscients qui se laisseront attirer chez vous… Hmm une bonne odeur de Dungeon Keeper pour les plus vieux d’entre vous.
     
    C’est donc un jeu de gestion, sur PC, Linux et Mac qui devrait sortir en “early access”, c’est à dire pour ceux qui auront participé à son financement, en septembre 2015. La difficulté de gestion et des rencontres évoluera avec le temps, la partie, de la première pierre du donjon à sa fin, durant entre 10 et 20 heures de jeu. Le jeu est surtout basé sur vos monstres, même s’il existe quelques pièges pour épicer vos donjons.
     
    Ne laissez pas trop fuir vos victimes, sinon vous allez attirer des hunters, héros plus coriaces comme Van Helsing, qui nettoieront votre donjon. Prenez votre temps, il est possible de le ralentir, mettre en pause… on peut s’adapter.
     
    Nono n’ayant jamais joué sur PC, il a fallu s’y habituer, mais il y a pris goût et démarrer un donjon… pas comme les autres : des lampes à gogo, des coffres partout, bon moment.L’ambiance et le style de jeu m’ont rappelé tellement de bonnes choses que j’en ai fait mon coup de coeur pour ce salon.
     
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  • Triskell Interactive présentait le jeu de gestion “Lethis” dans la droite lignée de jeux tels que Caesar pour les ancêtres, ou plus proche comme Sim City. Un jeu où l’on démarre donc d’un terrain vierge et où il faut créer une ville en exploitant les ressources proches pour répondre aux besoins des habitants, le tout en gérant quelques évenements aléatoires qui viennent vous compliquer la vie.
     
    L’univers est sympa, basé sur un monde steampunk dans lequel les fortunés se font servir par des robots plutôt que des humains. Sur chaque carte, vous aurez des objectifs particuliers à remplir. Malheureusement, c’est un jeu où il faut gérer et anticiper les choses, ce qui est particulièrement compliqué pour notre public. Ajoutez à cela un jeu qui ne sortira dans un premier temps que sur PC, téléchargable sur Steam cet été, c’est une difficulté en plus pour nos joueurs habitués aux consoles.
     
    On notera cependant des points positifs comme le fait que chaque batiment actif a une animation visuelle, pour savoir s’il est plein ou en panne et donc agir en conséquence. Il est également prévu un didactitiel présentant les éléments du jeu un à un. Avec un peu d’apprentissage et d’aide, il devrait être tout de même accessible.
     
    Ca ne nous a pas empêché de discuter avec les développeurs, intéressés par notre démarche au point de nous proposer de contacter leurs anciens professeurs qui travaillent sur le sujet de l’adaptation du jeu aux différents types de handicap.
     
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  • Frosty Froggs présentait “Atakapu” un jeu de plateforme dans lequel vous incarnez un personnage mignon comme une peluche qui s’est écrasé sur une planète pas toujours amicale. Il doit retrouver les pièces pour remettre son appareil en état, parsemées parmi les niveaux de la planète, une trentaine à sa sortie. A mesure qu’il avance, il débloquera des costumes qui lui donnent des capacités, comme le double saut. Un peu comme le dernier Pac Man que nous avions testé.
     
    Là où ça se complique, c’est que ce jeu, prévu sur PC dans un premier temps, est un “speed run”. C’est à dire que vous êtes censé courrir sans arrêt en réagissant au quart de seconde aux choix et différents parcours qui vous sont proposés, le but étant de finir le plus vite possible le niveau en ramassant un maximum d’objets… Et le “speed run”, c’est pas le plus compatible avec nos problématiques.
     
    Non seulement on a eu le temps d’admirer le décor avec Nono, mais il en pleurait de rire en faisant des acrobaties inattendues, revenant en arrière par moment.A noter que les décors sont dans une belle 3D, même si le jeu est en 2D, c’est à dire qu’il n’est possible que d’aller de droite à gauche, ou inversement, en haut ou en bas, mais pas en arrière plan. Il faudra quand même fouiller les niveaux pour découvrir des objets cachés et il y a plusieurs façon d’arriver au bout. A vous de trouver le plus rapide ! Un classement en ligne, par le temps ou le nombres d’orbes ramassées, permettra de vous mesurer aux autres joueurs.
     
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  • 3DDUO présentait quant à lui son “Save the Dodos”, un jeu vidéo de type casse-tête (Puzzle Game à la croisée entre Lemmings et Rubik’s Cube) dans lequel le joueur a pour objectif de sauver une espèce d’oiseau aussi adorable que stupide : le dodo ! Pour réussir ce périple, le joueur remonte le temps et traverse les plus grandes époques de notre histoire telles que la Préhistoire, l’Antiquité, et le Moyen Age…
     
    Pourquoi se référer à Lemmings ? Parce que vos dodos ne font qu’une chose, avancer… même si c’est droit vers un piège ou un ennemi décidé à le tuer. A vous de modifier le terrain pour lui permettre déviter les dangers. Et c’est là qu’on fait référence au Rubik’s Cube puisque le terrain est découpé en 9 cases que vous pouvez faire défiler de haut en bas, droite à gauche, pour faire évoluer vos dodos vers la sortie du niveau. Le but étant qu’ils y arrivent tous.
     
    Pour le reste, le jeu fonctionne comme de nombreux jeux de type Candy Crush et autres : vous avez un certains nombres de vies, ici une colonie de dodos, pour avancer. Mais une fois à cours, il faut soit patienter, soit compter sur les amis pour vous en donner, soit en acheter en micro paiement. Plus vous avez de dodos, plus vous débloquez de possibilité, comme de recommencer votre niveau ou passer au suivant.
     
    Le jeu actuellement en phase beta sur Ios, il devrait sortir également sur android et PC cet été. Nono s’y est donc attaqué et… il a fallu le sortir de force ! Ce jeu est tout bonnement addictif comme ses confrères. L’enchaînement de petits niveaux, le côté sympa des dodos, le challenge présenté font qu’on a envie d’en refaire un petit pour la route ! Avec un tutoriel très visuel, au point de vous montrer les mouvements à faire sur tablette tactile, le titre devrait être accessible aux non-lecteurs et se contrôle d’un doigt sur tablette.
     
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  • Anarteam présentait “Anarcute”, un jeu au concept original puisque ce jeu d’action vous met dans la peau… d’un groupe de manifestants tout mignons représentés par de petits animaux sympas brandissant des pancartes. Et cette foule est bien décidées à se faire entendre et à en découdre avec les forces de l’ordre, des robots sans cervelle qui protègent des sociétés maléfiques qui dirigent le monde.
     
    Pas de barre de vie ou autre, c’est la taille de votre manifestation qui vous indique votre état. Plus vous êtes nombreux, en récupérant des participants au fil de votre progression, plus vous pourrez débloquer de passages (passer cette grille nécessite d’être au moins 8, sinon, faut passer ailleurs) ou vous permettra de tenir plus longtemps. Vos armes ? Vos petits poings et les objets récupérés en route que vous projetez sur les forces de l’ordre. A la fin du parcours, votre score dépend du nombre de manifestant, du temps mis et du nombre d’aversaires touchés.
     
    Si le concept peut faire penser à des contextes difficiles, pas de politique ici, juste du fun. Le jeu est très accessible, chaque action est indiquée par la touche nécessaire pour la réaliser et lorsque vous avez une nouvelle action à réaliser, elle vous est expliquée par un shéma visuel au sol. Enfin, s’il y a une condition pour ouvrir une porte, elle est clairement représentée par le nombre de personnages nécessaires pour l’utiliser.
     
    Le jeu est composé de 5 villes différentes avec chacune 10 cartes, soit une cinquantaine de niveaux en tout. Il sortira sur PC, Mac, Linux et Xbox One.
     
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  • Leikir Studio présentait son “1 kill, 1 shot”, un jeu de combat. Tout est dans le titre ! Vous choisissez votre héros, une arme parmi 4 aux pouvoirs différents, et vous voilà plongés dans une arène pour un combat à mort… subite, puisqu’en effet, le moindre coup est fatal. De plus, si vous tirez avec votre arme, il faudra aller la récupèrer là où elle attérit.
     
    Les arènes étant très petites, vous imaginez à quel point on se retrouve vite nez à nez. Pour pimenter le tout, il y a des téléporteurs pour jouer avec le terrain. Tirez dedans et la balle, flèche ou autre apparaîtra de l’autre côté pour toucher vos adversaires dans le dos ! Des parties très drôles et énergiques qu’on enchaîne avec plaisir. Il existe différents modes de jeu pour jouer chacun pour soi, en équipe, contre des vagues de monstres, en tournoi sur 5 parties… pour varier les plaisirs.
     
    Quelques petits défauts pour notre public, la vue de dessus et les tirs dans tous les sens font qu’il peut être difficile de comprendre ce qu’il se passe, à voir si Cop s’y retrouverait avec ses problèmes de vue. Les parties sont très rapides, moins de 5 minutes, et s’enchaînent, mais du coup, malgré les modes différents, on a l’impression d’avoir fait le tour rapidement. On a eu le temps de faire une quinzaine de parties sur 3 modes (solo, équipe, vs monstres) le temps de notre interview de 25 minutes. En tout cas, certainement un must pour des parties entre amis !
     

     

Voilà donc pour notre tour des jeux présentés à ce salon du jeu indépendant. Comme vous le voyez, il y en a pour tous les goûts, avec certains jeux très originaux qui prouvent qu’il faut parfois s’éloigner des sentiers battus et des jeux AAA qui se copient tous les uns les autres pour être sûr de plaire au plus grand nombre. Pour les possesseurs de console, vous aurez noté que certains sortiront sur Xbox One puisque le programme ID@Xbox semble favoriser la sortie des jeux indépendants sans trop de travail de portage. Nous n’avons pas vu de sortie prévue sur PS4 cependant.
 
Nous vous invitons donc à les surveiller, vu que la plupart ne sortiront que plus tard dans l’année ! En tout cas, Nono et moi n’y manqueront pas.
 
 

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