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Cela fait longtemps que nous n’avions pas testé de jeu de combat. Alors attaquons nous au test accessibilité de Marvel vs Capcom Infinite !

	Editeur	CAPCOM
	Développeur	CAPCOM
	Type	combat
	Date de sortie	19 septembre 2017
	Classification	12 ans et plus

On ne présente plus ces deux univers que sont Street Fighter et Marvel. En effet, le premier a fêté ses 30 ans l’an dernier et Marvel se dirige vers les 80 ans ! On ne peut donc s’empêcher de chercher les références, le monde d’origine de chaque personnage.

Le jeu se dote d’une partie “Histoire” qui nous plonge entre deux combats dans des cinématiques scénarisées sympathiques. On aurait aimé plus d’interaction d’ailleurs !

Autre originalité de ce mode histoire, c’est le seul moment où on vous propose de réduire la difficulté. On se doute bien que c’est pour éviter de bloquer sur un passage et finir la courte histoire de moins de 5 heures.

En dehors de cela, le jeu vous propose de jouer en ligne, localement à deux ou contre l’ordinateur en choisissant vos adversaires pour un combat ou en enchaînant des combats dans le mode arcade.

De quoi passer quelques heures à distribuer des coups dans des combats épiques deux contre deux ! Mais dans quelle conditions pour le gamer en situation de handicap ? On vous dit tout ça.

 

Si j’ai un handicap moteur ?

4/10

 

Les jeux de combats comme Marvel vs Capcom Infinite sont toujours très compliqués lorsqu’on a une mobilité réduite. C’est inhérent au style de jeu.

En effet, ce type de jeu réclame de la rapidité et de la réactivité. Vous devez également faire constamment des mouvements d’une touche à l’autre. De plus vous aurez besoin de combinaisons de touches pour les coups spéciaux. Enfin, il vous faut matraquer les touches pendant toute la durée du combat très intense… Cela peut être épuisant.

Autant de choses qui font donc que c’est un type de jeu peu abordable de base sans aide. Surtout qu’on ne peut pas régler la difficulté de l’adversaire, donc ça devient vite difficile.

Déjà, en terme matériel, ceux qui ont un pad avec des touches de type arcade pourront juste effleurer sans appuyer, cela aide.
Il existe d’autres adaptations. Je vous laisse voir chez Capgame et Handigamer qui ont pas mal de solutions.

Mais restons sur la configuration classique avec manette. Si en effet le jeu utilise beaucoup de touches, il est possible d’attribuer chaque coup à la touche de son choix. Plus qu’un simple choix de profil, c’est totalement paramétrable. On peut même réattribuer une touche pour les combos. Donc vous pouvez placer les principales actions proches : moins de distance, moins de fatigue.

Le reproche qu’on peut faire à ce niveau, c’est l’obligation de faire des mouvements précis du stick. Il faut souvent faire des demis ou quarts de cercle suivi d’une ou plusieurs touches.

Sur l’interface de démarrage, on apprécie le système de favoris pour éviter la sélection longue de chaque personnage. Prenez votre duo fétiche et c’est parti !

 

Si j’ai un handicap auditif ?

6/10

 

Peu de choses sont adaptées pour le handicap auditif. Mais le jeu en lui même ne repose que peu sur le son en dehors de l’ambiance.

Quoique, chaque coup est accompagné d’un son ou d’un commentaire du personnage. Donc c’est un moyen supplémentaire de savoir ce que l’adversaire fait. Et donc de réagir en fonction. Mais ce n’est pas essentiel vu que c’est accompagné d’un mouvement du personnage. Cependant, à haut niveau, cette indication sonore fait peut-être la différence. N’hésitez pas à le préciser en commentaire si c’est le cas.

Par contre, vu que ça explose de partout, “C’est fort” précise Pascal. Il faut pouvoir éviter la pollution sonore du jeu quand on a l’oreille sensible. Pour cela, Marvel vs Capcom Infinte permet de régler la musique, les voix et les bruit de combat indépendamment.

 

Si j’ai un handicap visuel ?

7/10

 

Mario est la personne qui a le plus de mal à voir. Lorsqu’il a dû choisir ses combattants, nous avons été étonnés de nous rendre compte qu’il avait du mal à le faire. “Je ne vois pas bien quel personnage j’ai”. Effectivement, vous avez tous les héros côtes à côtes et il faut passer de l’un à l’autre pour choisir. Il semble que la mise en surbrillance ne soit pas suffisante pour distinguer quel personnage est sélectionné.

Mario a donc dû faire appel à l’équipe pour choisir à sa place. Une fois en jeu, plus de difficultés. L’interface est bien grande et peut être déplacé à votre convenance faute d’être redimensionnable. Les personnages prennent toute la place sans se perdre dans le décor. D’ailleurs il y a l’arène de combat sur fond presque uni qui permet de ne pas être distrait par le décor.

Comme c’est vous qui choisissez les personnages et que chacun peut avoir une couleur différente parmi deux choix, pas besoin de marquage, on repère bien son propre combattant.

Nous avons également remarqué que les options étaient rares pour aider les personnes ayant un handicap visuel. Il n’y a pas d’options pour le daltonisme, mais cela impacte peu, les jauges étant visuelle. On ne peut pas non plus jouer sur le contraste. Il n’y a pas de réglage des sous-titres également. Vous pouvez les afficher ou non, pas en changer la taille. Là encore, c’est peu impactant sur le gameplay.

Il n’est pas possible de modifier la taille de l’interface, mais on peut la déplacer (parties haut et bas) pour donner plus de visibilité au jeu lui même.

 

Si j’ai un handicap mental ?

6/10

 

Comme il y a pas mal de non lecteur dans l’équipe, Pat a tôt fait de pointer un problème “ha, c’est pas en français !!” Bien entendu, c’est un jeu de combat et ce n’est pas essentiel, mais ça n’aide pas à l’immersion que sont censées apportées les voix. Le menu est totalement écrit sans visuel, là aussi un gros écueil pour les non lecteurs.

La zone d’entrainement permet de tester et de régler finement les réactions de l’ennemi : pas de défaite, pas de riposte… vous avez donc de quoi apprendre en toute tranquillité les différents aspects du jeu.

“C’est dommage, il n’y a pas d’explication des coups” nous dit Zelda, à vous de tester en mode bac à sable. Les différents coups et concepts ne sont pas expliqués. Par exemple, dans Marvel vs Capcom Infinite, vous avez des pierres d’infinité que vous pourrez déclencher en jeu pour un effet puissant. Mais à aucun moment on vous explique les effets des pierres (par écrit au moment de la sélection des héros), comment les charger et comment les déclencher.

Avec une zone d’entraînement comme celle là, on aurait adoré un mode qui vous prend par la main. Qu’on vous explique les éléments de l’interface, les mouvements de stick et enfin les coups…

  

Le mode défi va progressivement vous donner des objectifs de plus en plus difficiles. C’est là qu’on pourrait trouver l’aspect d’apprentissage pas à pas. Cependant, les consignes de jeu sont écrites et sans vidéo explicative. C’est donc inaccessible pour les non-lecteurs.

Une fois que vous aurez appris les coups de votre personnage préférés, on apprécie le système de favori qui vous fait gagner du temps et évite d’hésiter dans vos choix.

L’interface de jeu est quant à elle claire et suffisamment grande pour comprendre sans mal ce qui vous reste de vie, si votre pierre est chargée…

En terme de jeu en tant que tel, un autre souci va vite être évident : la difficulté. Il n’est pas possible de la régler par niveau. Donc si vous jouez contre l’ordinateur, en mode histoire ou même en ligne, vous risquez d’avoir de grandes difficultés. Cela peut donc générer de la frustration.

Mais en mode local entre amis si vous avez deux manettes, là c’est amusement assuré en appuyant dans tous les sens.

Cette absence de réglage de difficulté limite quand même beaucoup les possibilités de jeu.

 

 

Notre avis

 

Bien entendu, les jeux de combats sont un style d’opposition. Donc Marvel vs Capcom Infinite demande de la technique, de la vitesse et de l’anticipation pour aller loin.

C’est un jeu qui peut être exigeant pour peu qu’on veuille placer des coups spécifiques, surtout que même l’ordinateur ne vous fera pas de cadeau que ce soit en mode histoire ou arcade. D’ailleurs en dehors du mode histoire, pas moyen de régler la difficulté. Et même là, c’est loin d’être facile passé le premier chapitre de l’histoire. Surtout que la réduction de difficulté ne vous est proposée qu’après une cuisante défaite.

On imagine bien qu’en ligne, il sera difficile de trouver des joueurs à votre niveau. Si vous avez testé, parlez nous du matchmaking et de votre expérience. Le jeu va-t-il s’adapter à votre niveau pour trouver des adversaires ou c’est aléatoire ? On le sait assez vite, si après quelques parties vous perdez systématiquement parce que l’adversaire est trop fort, c’est que le jeu ne s’adapte pas.

Par contre si on parle de jouer à la maison ou au foyer entre amis de même niveau, alors on se prends vite au jeu ! Tout appui sur une touche donnera de toute façon une action explosive en jeu. Donc le grand classique du “j’appuis partout on verra” très utilisé dans l’équipe donne des combats très amusants ! Super ambiance assurée !

Mais pour ça, Marvel vs Capcom Infinte impose pas mal de contraintes. Vous devrez donc certainement vous restreindre à jouer uniquement avec un ami de niveau équivalent en ayant deux manettes pour en profiter. Dommage, il y a pourtant quelques bonnes idées pour le rendre accessible. Elles ne compensent pourtant pas les difficultés liés au style.

Zizou aurait aimé plus de personnages. 15 personnages de chaque univers dont les deux tiers viennent des précédents jeux, c’est un peu court pour deux univers aussi riches. Le dernier opus comptait 50 personnages par exemple. On aurait aussi aimé un jeu plus fini, les graphiques sont un peu dépassés, voire vraiment loupé sur certains modèles.

Mais pour l’essentiel, l’équipe a bien aimé Marvel vs Capcom Infinite.  En effet, c’est fun, dynamique, les parties sont courtes et intenses… on aime.