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Je vous l’annonçais, vu le nombre de jeux “à tester” que nous amassons, j’ai décidé de vous poster les pré-tests des jeux que nous n’aurons pas le temps de voir en équipe.
Je fais ce pré-test pour tous les jeux, mais nous passons habituellement 3 h de tests en équipe sur deux semaines pour noter les difficultés réelles. C’est plus long, mais au moins vous avez les avis de nos testeurs en situation de handicap. Ici vous aurez donc mon avis d’éducateur spécialisé et de joueur de longue date.
J’ai donc besoin de vos avis pour compléter ces articles, alors n’hésitez pas à témoigner.
Editeur | Microsoft | |
Développeur | Remedy | |
Type | Action – TPS | |
Date de sortie | 5 avril 2016 | |
Classification | 16 ans et plus |
Quantum Break est la nouvelle licence de Remedy, un studio finlandais réputé pour ses jeux au scénario bien ficelé, au gameplay innovant sur la base d’un TPS (Tir à la 3 ème personne) et qui ont l’art de poser une ambiance forte. C’était déjà le cas dans Max Payne, qui ressort d’ailleurs sur PS4, et surtout dans Alan Wake. Ce jeu est d’ailleurs dans mon top 3 pour son ambiance étouffante.
Pour ce titre, l’histoire nous met dans la peau de Jack Joyce qui rentre chez lui à Riverport, une ville imaginaire de la côte est américaine, à la demande de son ami d’enfance, Paul Serene. Celui-ci travaille avec votre frère, avec qui vous êtes en froid, sur un projet supposé révolutionner le monde et il vous attends pour lancer le test ultime.
Vous arrivez donc en ville sur fond de tension puisque les étudiants s’opposent à une société, Monarch, qui contrôle la ville depuis quelques années. L’expérience de Paul Serene n’est autre qu’un voyage dans le temps ! Mais tout se complique quand votre frère tente de l’en empêcher et un accident se produit, prenant Jack et Paul dans son souffle.
Vous découvrez donc ce qui se passe au fur et à mesure de l’histoire, découvrant que l’incident vous a donné des pouvoirs sur le temps tout en le déréglant au point de déclencher des ruptures.
C’est donc une intrigue certes un peu convenue, mais soutenue et bien amenée avec la pointe d’originalité en intégrant des épisodes d’une série dont le contenu dépendra de ce que vous aurez fait durant la phase de jeu qui le précède.
L’interface |
Comme bien souvent, le démarrage se fait par un menu écrit et indifférencié, l’option “continuer” ou “nouvelle partie” si c’est le cas, étant présélectionnés pour démarrer.
Le jeu se décompose en 5 actes principaux eux-mêmes découpés en parties. Pour chaque partie, vous pouvez régler le niveau de difficulté sur facile, normal ou difficile. En fin des 4 premiers actes, vous avez une partie courte où vous jouez Paul Serene, l’autre personnage, qui a un choix important à faire. Un épisode de série démarre alors pour vous raconter l’histoire au travers du regard des autres personnages impliqués comme Liam Burton, Beth Wilder…
Attention, les épisodes sont sur internet, donc si vous n’avez pas de bonne connexion, pensez à les télécharger à partir du menu, c’est gratuit, mais cela vous prendra 75 Go sur votre console pour 4 épisodes à voir, mais bien sûr, ces épisodes changent suivant vos choix, donc il y en a plusieurs versions.
Sinon, une fois en jeu, l’interface est discrète comme c’est désormais la mode : vous voyez vos pouvoirs représentés par des icônes sur la droite, blancs si disponibles, barrés si déchargés quelques secondes. lorsque vous visez, une cible correspondant à votre arme s’affiche pour la visée. Celle-ci est plus ou moins facile et peut être réglée dans les options. Avec une aide totale, vous viserez automatiquement l’adversaire dans votre champ de vision : ça aide beaucoup pour ceux qui ont du mal à viser en mouvement.
Au fil du jeu vous trouverez des “sources de chronons” qui sont en fait des points d’expérience à dépenser dans le menu “améliorations”. Cela vous est rappelé à chaque fois que vous en trouvez un. Les pouvoirs sont représentés par une image compréhensive, l’esquive rapide ci-dessus, mais le détail est écrit. A vous de choisir comment développer votre héros.
La jouabilité |
Le jeu est assez facile à prendre en main dans les phases d’action. Chaque touche correspond à une seule action et il n’y a pas de combinaisons. Vous pouvez utiliser vos pouvoirs en fonction de leur disponibilité. Ils se débloquent au fur et à mesure pour vous laisser le temps d’apprendre leur utilisation : bouclier, décharge qui enferme l’ennemi, accélération pour esquiver… de quoi s’en sortir.
Vous aurez deux activités principales en jeu : les combats et la recherche d’éléments.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo suivante, le jeu est fait pour qu’on ait l’impression d’être dans une série interactive. Vous passez des cinématiques au jeu sans transition. La méthode est assez simple, dès que vous entrez dans une salle, votre objectif est représenté par une flèche jaune.
Si vous hésitez sur la façon de passer, utilisez votre pouvoir de vision et les éléments utiles sont en jaune, les armes et munitions en bleu, les objets explosifs en orange et les ennemis en rouge. C’est très utile quand on est coincé. Fouillez bien avant de quitter une pièce, il est souvent impossible de revenir sur vos pas et si vous loupez un objet à ramasser, il faudra tout refaire.
Il faut parfois chercher un moment et penser à vos pouvoirs pour passer. La porte se ferme trop vite ? ralentissez là en projetant une bulle de temps suspendu (bouton supérieur droit).
La deuxième activité se sont les phases de combat. Vous n’aez qu’à vous concentrer sur l’ennemi, votre personnage s’abrite automatiquement dès qu’il est près d’un mur… quand il y pense. N’hésitez pas à bouger un peu s’il ne s’accroupit pas, il y a peut être un élément du décor qui gêne.
A part quelques passages très chauds, on s’en sort en général avec les pouvoir et l’aide à la visée. Bloquez les gros personnages dans une bulle et envoyez votre chargeur, ils prendront tout d’un coup à la reprise du temps. Mitraillette pour les normaux, fusil à pompe pour les armures… pensez à changer d’arme et si vous êtes à court de munitions, prenez une arme au sol ou trouver un sac à dos bourré de munitions.
L’alternance des énigmes pour sortir, des combats et des temps de recherche sont ponctués par des cinématiques ou des épisodes de série, donc on ne s’ennuie pas.
Les graphismes |
Vous l’aurez vu dans les vidéos, les graphismes sont superbement réalistes. Les personnages sont en motion capture d’acteurs, donc c’est fluide jusque dans les mouvements de lèvres qui collent bien au doublage la plupart du temps.
Le décor peut exploser, la boîte derrière laquelle vous êtes caché partir en miette sous les balles ennemis… les effets de temps sympas, quand un ennemi sans son équipement se retrouve figé dans le vide. Bref du très beau. Je n’ai pas vu trop de clipping ou autres défauts visuel, ça tourne très bien sur Xbox mais doit surement demander un PC haut de gamme pour tourner tranquillement…
La série est un point de vue différent de l’histoire et sont intégration en jeu une innovation appréciable. Ce n’est pas la série HBO incontournable, mais l’affiche est belle, le jeu convaincant et l’histoire nous tient jusqu’au bout. C’est l’essentiel.
L’ambiance sonore |
Une ambiance sonore qui a son importance, mais il y a des sous-titres qui permettent de ne rien louper de l’histoire. L’ensemble du jeu est en français, voix et sous-titres.
Les voix en jeu sont celles des acteurs, la bande son est agréable et discrète, venant renforcer les passages importants sans prendre le dessus, parfait donc.
Notre avis |
Je classerai donc le jeu au croisement des “jeux à décision”, qu’on trouve plus souvent sous la forme d’épisode dont Telltale est devenu le spécialiste, et des TPS.
C’est un jeu assez facile d’accès, dont la difficulté progresse bien dans le temps, il est esthétique et innovant avec la série télé intégrée. Son principal défaut est sa durée puisque je l’ai bouclé à 97% en mode normal (2 actes sur 5 en difficile) en une quinzaine d’heures. Trop court !!! Il a cependant du potentiel à être rejoué puisqu’on peut avoir des choix différents. Même si au final ils ont une influence limitée.
Et si j’ai un handicap visuel ? |
Les couleurs sont assez bien distinguées, surtout en mode “vision” pour savoir quoi faire et où aller. D’ailleurs je vous conseille de développer ce talent au maximum pour voir plus loin et plus longtemps.
La visée est par contre discrète, il vaudra mieux viser avec un fusil à pompe dont la visée est un gros cercle avant de passer à une autre arme en restant fixe.
Et si j’ai un handicap auditif ? |
A priori pas de problème de ce côté, les sous-titres, même des voix off qui commentent l’aventure, permettent de suivre l’histoire sans problème.
Et si j’ai un handicap mental ? |
La progression est bien progressive, chaque touche ne sert que pour une action et les talents mis à disposition un à un pour en faciliter l’apprentissage. Cela permet de ne pas avoir trop de choses à assimiler d’un coup
La vision permet d’avoir des indices sur ce qu’il y a à faire et si vous n’y pensez pas, le symbole de votre talent “vision” se met à clignoter quand il y a quelque chose d’important à côté.
Les points de sauvegardes sont automatiques et réguliers, on peut donc progresser sans tout refaire.
Les principales sources de difficulté seront surement les élément écrits, comme le menu ou les documents ramassés, même si ces derniers ne sont pas indispensables à l’histoire.
Le scénario et les retours dans le temps auront peut être besoin d’être expliqués, car complexe.
Et si j’ai un handicap moteur ? |
C’est un TPS, un jeu de tir où l’on voit son personnage. Cela veut donc dire qu’il faut pouvoir se positionner, viser et tirer sur vos ennemis.
Heureusement, entre la visée assistée, la mise à couvert automatique et le changement d’arme d’une touche… le jeu est moins exigeant qu’un pur jeu de tir.