Getting your Trinity Audio player ready...
|
On ne va pas se le cacher, Star Wars est une licence phare, on l’aime tous dans l’équipe, alors c’était difficile de ne pas se jeter sur Star Wars Outlaws ! D’autant plus que du côté accessibilité, on savait que l’équipe avait fait un gros travail.
Type | Aventure |
Editeur | Ubisoft |
Développeur | Ubisoft Massive |
Date de sortie | 30 août 2024 |
Classification | 16 ans et plus |
C’est le studio Ubisoft Massive qui s’est attelé à la tâche pour s’attaquer au projet de jeu d’aventure dans l’univers de Star Wars. Et ce ne sont pas des débutants : Far Cry 3, les deux The Division et le tout récent Avatar : Frontiers of Pandora… on a un studio solide dans le domaine !
Dans Star Wars Outlaws, vous pouvez ranger votre sabre laser puisque vous incarnez Kay Vess, une jeune voleuse de Cantonica qui se retrouve au cœur de la guerre des factions de ce vaste monde. Les brutes de Jabba le Hutt, les pirates Pyke, les manipulateurs de l’Aube Ecarlate… il va falloir être fine stratège pour ne pas s’attirer leur foudre et profiter de leurs protections.
On est donc plongé dans le monde de Star Wars, dans la peau d’une jeune Han Solo, une contrebandière qui va devoir user de ses talents de crochetage, de piratage et des discussions pour se sortir des coins les plus dangereux de la Bordure Extérieure.
Ca change de la toute-puissance du Jedi ! Et ça fait du bien. Toutes les mécaniques du jeu vont vous inciter, et parfois vous forcer, à jouer sur l’infiltration plutôt que sur le combat systématique. De ce fait, on était d’accord dans l’équipe pour dire qu’on aimait ce ressenti de fragilité, de se dire à chaque nouvelle péripétie « Bon, par où je le prends ?! En frontal je ne m’en sortirai jamais ! »
Et pour vous aider, vous serez accompagnée de votre inséparable Nix, une adorable bouille d’axolotl… qui a dit que ça sentait la peluche à plein nez ? Disney est incorrigible. Nix sera indispensable dans le gameplay, car il peut tout faire à distance : observer, attaquer, voler, activer des mécanismes et des bombes… votre couteau suisse sur patte !
Qui dit « jeu d’infiltration », dit prendre son temps : observez grâce au « Sens de Nix » et marquez vos ennemis avec vos jumelles. Faites tout ce que vous pouvez avec Nix à distance comme nettoyer la zone des objets à ramasser. Planifiez votre évolution : par où passer en restant cacher, qui assommer en premier dans un coin isolé pour que les autres ne le voient pas. C’est une grande partie du jeu, et au pire si des ennemis vous repèrent, ce sont ceux d’une zone proche qui viendront, pas toute la base contrairement à Avatar. Un combat se déclenche, essentiellement au tir de blaster. Pensez à vous mettre à couvert, deux ou trois coups de blaster vous mettront en très mauvaise posture.
Mais Star Wars Outlaws vous propose plusieurs autres mini jeux, à l’instar d’un Spiderman. Il y aura des serrures à crocheter. Pour ouvrir, il faut appuyer sur votre gâchette en suivant un rythme précis qui change à chaque serrure. Pour les crochetages… allez une vieille référence : c’est le Master Mind. En effet, vous avez un nombre limité d’essais pour retrouver une combinaison de symboles à placer dans le bon ordre. Enfin, pour débloquer des bonus pour Nix, vous devrez aller dans des restaurants de rue et faire une cinématique pleine de QTE, des « quick time events », dans lesquels il faut appuyer sur des touches dans un délai court quand elles apparaissent à l’écran.
Bien entendu, on n’imagine pas un jeu d’aventure Ubisoft sans sa multitude de quêtes secondaires permettant de faire évoluer votre personnage. Mais dans Star Wars Outlaws, on casse un peu les codes. Il y a moins le sentiment de « j’active une tour pour débloquer les quêtes de zone, pour collecter de l’expérience à mettre dans un arbre de compétences titanesque, des ressources et looter mon matériel gris à or… » Alors oui, il va falloir faire évoluer Kay et Nix, améliorer leur équipement, explorer les zones pour gagner en puissance. Mais c’est bien plus en douceur et intégré dans l’histoire avec un sentiment d’immersion.
Oui je vais faire cette mission pour avoir LA ressource nécessaire pour mon blaster. Mais déjà j’ai toujours le même blaster, je ne change pas de « set d’arme looté » toutes les deux minutes. Et puis cette mission va changer mon rapport avec les factions, car ça aura aidé les Pyke, mais ça aura vexé les Hutt. Et oui, j’aurai gagné une compétence, parce qu’en y allant j’aurai fait des sauts énormes avec mon speeder et que pour ça mon mentor m’aura enseigné la compétence « saut amélioré ». Je n’ai pas gagné cinquante points d’expérience en tuant dix rats mutants que j’aurais mis dans l’arbre “saut en speeder” qui n’a rien à voir. Bref, c’est immersif et bien intégré dans l’univers, même si ça fait la même chose que dans tous les jeux d’aventure, ça flatte mon côté rôliste et ça j’aime bien !
Bon, j’ai déjà beaucoup parlé sur le fond du jeu, passons maintenant à l’essentiel : est-il accessible ? C’était la rentrée pour l’équipe alors on s’est tous réunis dans cette longue vidéo !
Un des aspects très intéressants de Star Wars Outlaws, en matière d’accessibilité, est la proposition, dès le démarrage, de régler à l’aide d’un simple clic toutes les options d’accessibilité liées à un profil. Vous avez cinq profils identifiés par une tuile avec un logo : « jouabilité » pour les aspects moteurs et difficulté,
C’est parfait, d’autant plus que c’est une première à ma connaissance, il y a ENFIN un profil adapté à ceux qui ont le plus de mal à régler les options d’un jeu : les personnes ayant des troubles cognitifs.
Cependant, comme l’indiquait Marco, notre nouvel expert qui a rejoint l’équipe, certaines options se retrouvent dans plusieurs profils. Donc si vous activez une catégorie, ça valide toutes les options liées. Or si vous validez une autre catégorie où ces options sont aussi présentes, ça peut en désactiver. Par exemple, dans la jouabilité, j’active « Exploratrice » pour jouer en mode simplifié sur la difficulté. Puis si j’avais validé « préréglages moteurs » et que je l’enlève, ça désactive une partie des options de difficulté dont le réglage passe de « exploratrice » à « personnalisé ». Alors c’est un mal pour un bien : ça montre la grande quantité d’options et la réflexion sur chaque profil dont les besoins peuvent se recouper. On ne va pas s’en plaindre !
Donc si vous avez un profil qui touche plusieurs aspects, nous vous conseillons d’activer le principal, par exemple la vue. Puis pour vos autres besoins, allez directement dans les menus détaillés pour compléter les options qui vous manquent.
Le réglage peut être long vu la quantité d’options, mais quel bonheur de jeu ensuite ! Bien entendu, vous pourrez régler finement à mesure que vous croisez les différentes mécaniques de jeu. J’ai du mal à faire les piratages trop complexes ? Allez, faisons un tour dans les options, je les désactive et je les réussis automatiquement !
Et si j’ai un handicap moteur ? |
8 / 10 |
On va commencer par faire la distinction entre PC et console. Parce que vous allez le voir de suite, la différence est de taille ! En effet, sur PC, vous allez pouvoir réorganiser vos touches comme vous le souhaitez par le remapping du clavier. Mais sur console, ce n’est pas le cas, sauf à aller modifier le remapping dans la console elle-même.
Sur console, cinq profils sont disponibles, dont les profils inversés et gauchers. Il n’y a qu’un seul profil alternatif. Attention dans tous les profils, l’action principale est sur le R3 (clic du joystick droit), l’une des touches les plus difficiles à actionner quand on a des difficultés motrices, SAUF le profil alternatif qui change ce bouton avec le X du combat rapproché. Donc si vous avez des soucis avec le R3, sur console, c’est le profil « Alternatif » obligatoire.
Il y a également des combos qui peuvent être gênants. En effet, pour vous aider dans les phases de combat, vous pouvez déclencher le mode adrénaline. Le temps ralentit alors pendant dix secondes, vous pouvez marquer, avec le bouton LB, autant de cibles que possible. Quand le temps reprend son cours, Kay tire sur toutes les cibles marquées. « Parfait pour m’aider dans les phases qui demande la visée », me direz-vous. Mais pour le déclencher, il faut appuyer sur les deux sticks en simultané, certainement la pire combinaison sur manette.
Sur l’utilisation des joysticks, vous avez un réglage très fin qui permet de gérer chaque joystick. En effet, on peut régler les zones mortes, internes comme externes. Pour rappel, cela veut dire que vous décidez quand et jusqu’où votre joystick est actif. Si vous avez peu de force, la zone interne est nulle pour agir dès qu’on touche le joystick et la zone externe importante pour que vous atteigniez le maximum de puissance avec peu de mouvement, pour accélérer en speeder par exemple. À l’inverse, avec des mouvements brusques, vous allez mettre la zone morte interne élevée pour éviter de bouger en visant sur un tremblement de la main.
Autre élément intéressant concernant la manipulation, tous les menus sont utilisables avec les boutons directionnels. Y compris la carte, dans le menu de jeu, qui utilise de base le joystick pour sélectionner les emplacements. C’est discret et ce n’est pas dans les commandes en bas de l’écran comme les autres, mais en utilisant la gâchette gauche, on ouvre un menu de navigation. Ce dernier permet de sélectionner les lieux avec les touches directionnelles, ce qui permet d’éviter l’utilisation du joystick.
En matière de jouabilité, les phases d’infiltration vont vous laisser du temps. Observez et choisissez votre plan d’action. Pas mal d’ennemis se gèrent avec une simple touche pour les assommer dans le dos. Donc c’est assez jouable d’autant plus que vous allez améliorer votre discrétion par votre tenue et vos compétences passives.
Par contre, c’est une tout autre affaire pour les mini-jeux qui sont très réguliers dans ce Star Wars Outlaws. Et la plupart sont sous forme de QTE, c’est-à-dire qu’il faut appuyer à des moments précis. Pour le crochetage des portes et coffres, il va falloir appuyer sur la gâchette en suivant un rythme précis. Pour les bonus de Nix, c’est une cinématique de repas avec des appuis sur différentes touches dans un temps restreint. Ça demande donc de la réactivité dans les deux cas, choses compliquées pour pas mal de joueurs et joueuses. Heureusement, les options vous permettent de modifier la difficulté, et surtout de retirer totalement le mini-jeu qui réussit automatiquement. Pas de blocage dans la partie.
Autre élément clé du jeu, c’est Nyx, votre petit compagnon. En effet, il va servir à tout : voler, ramener, activer des explosifs ou des boutons… Et pour l’utiliser, il faut maintenir LB ou L1, puis viser la cible de votre action et enfin déclencher une action de votre choix, quand il y en a plusieurs, avec les touches A, B, X et Y. Heureusement, pour tout ce qui est maintien, on va avoir une option « Activer/Désactiver ». Cependant, Bibi nous signalait que lors des grosses infiltrations, cela pouvait fatiguer musculairement d’utiliser Nyx qui demande beaucoup de confirmations pas toujours utiles, comme pour voler alors que ça réussit automatiquement.
Autre point intéressant, on peut réduire ou enlever les vibrations, notamment avec la Dual Sense de PlayStation, mais pas seulement. En effet, même sur Xbox, il y a 13 éléments de jouabilité avec un réglage de vibration fin pour mieux les identifier et les utiliser en renfort d’information distincte. Cela va être particulièrement utile en complément des aides visuelles.
Enfin, en jeu, vous n’aurez pas de difficulté à récolter les objets, le plus sécurisé étant d’utiliser la capacité « Ramasser » de Nyx. Mais lorsque vous êtes à proximité d’un objet, il suffit d’une touche pour ramasser, même si vous n’êtes pas pile devant.
Nous attribuons donc un 8 sur 10 à Star Wars Outlaws qui offre de belles possibilités de réglages sur le plan moteur. Même si on déplore l’absence du remapping sur console qui peut être un vrai problème pour les joueurs n’ayant pas accès au PC.
Et si j’ai une déficience visuelle ? |
7 / 10 |
Star Wars Outlaws vous propose un très gros travail sur l’aspect visuel, et notamment sur les couleurs. D’ailleurs, le menu d’accessibilité vous propose deux catégories distinctes que vous pouvez activer : « Vision » qui va porter sur les tailles et les contrastes, et « Couleurs » qui va modifier la perception du monde de jeu.
Les menus manquent d’une visualisation directe des effets sur certains points, comme les filtres pour compenser le daltonisme.
C’est dans le menu de réglage « Graphismes » qu’on a le réglage du contraste élevé. Vous y avez la possibilité de changer toutes les couleurs. Et ce n’est pas un choix limité de couleurs, mais bien un accès à la palette complète. Vous pouvez donc faire un réglage sur mesure avec les couleurs que vous voyez distinctement. Et le choix est sur tous les éléments de jeu : ennemis alertés ou en veille, alliés, objets à ramasser ou manipuler, surface à grimper en exploration… C’est le même type de réglage pour les sous-titres et surtout pour l’interface même, avec les menus de jeu.
On a noté des options intéressantes sur la spatialisation dans le jeu, entre les sons spatialisés et le fait que Kay s’arrête de courir dès qu’elle rencontre un obstacle. Cela permet de se repérer dans un environnement. Il y a également une option pour éviter les chutes qui occasionnent de gros dégâts parfois. C’est utile pour jouer pour les personnes ayant une faible vision ou non-voyant. Mais à l’échelle d’un monde ouvert et en raison de l’absence de renforts auditifs, quand on approche d’un ennemi ou d’un coffre par exemple, Star Wars Outlaws ne sera pas jouable pour ce public.
Notez également qu’il y a plusieurs options liées à la cinétose, permettant de régler les images floues, les mouvements de caméra et le point central.
Le principal problème qu’on a repéré reste sur l’alerte de présence des ennemis. Le jeu propose un système d’alerte, de « sensation ». C’est juste une vague couleur sur les bords des écrans pour annoncer l’approche d’un danger. Ce n’est malheureusement pas assez clair.
En combat, pour repérer les ennemis, il faudra vous fier à la boussole en haut d’écran. Ils y sont identifiés par un point rouge. Mais comme c’est sur une boussole, et pas sur une mini carte, ce n’est pas spatialisé. Il va falloir tourner autour de vous tant que le trait de boussole est rouge, car cela veut dire que vous êtes toujours en combat et que des ennemis vont arriver. C’est renforcé par les icônes sur les ennemis : rouge en combat, un point d’interrogation orange quand ils sont à votre recherche. La musique de combat renforce également l’information.
Pour une vision plus large de la zone, on vous conseille de retirer le format « cinéma 16/9″ pour avoir une vision en écran complet. Une option vous permet également d’augmenter le champ de vision, en temps normal et en visée.
Bref, Star Wars Outlaws propose un travail très poussé sur la couleur et les aides en jeu pour les joueurs malvoyants. Sur la jouabilité, c’est surtout la prise d’information indirecte qui posera problème. Si le contraste ne laisse aucun doute sur les ennemis dans le champ de vision, la seule boussole pour repérer ceux hors champ est faible, même en mode contrasté de l’interface. Il va falloir balayer le terrain souvent.
On le redit, le jeu ne sera cependant pas jouable pour les personnes non voyantes, comme souvent avec les mondes ouverts, faute d’un vrai repérage sonore. Mais on progresse !
Et si j’ai une déficience auditive ? |
9 / 10 |
Comme souvent dans les jeux comme Star Wars Outlaws, la jouabilité repose à 98 %, aux dires des développeurs, sur des informations visuelles. Mais ce n’est qu’une partie, puisqu’il y a également de nombreux aspects annexes à cela, comme la compréhension de l’histoire et des vidéos.
Attention d’ailleurs, sur cet aspect, il y a une option d’audiodescription des cinématiques, mais elle n’est qu’en anglais. Et contrairement au lecteur d’écran, l’option s’active même si votre système est en français. De ce fait, vous avez des cinématiques en français, décrites en anglais ! C’est perturbant donc désactivez l’option si vous n’êtes pas anglophone.
Du côté des sous-titres, on a de bonnes choses, d’autant plus importantes que c’est un jeu vous invitant à suivre de multiples histoires. En effet, vous allez avoir le même degré de liberté dans le choix des couleurs que pour le reste : choix total sur la palette des couleurs, pour le texte, le fond, le locuteur… L’option « Sous-titres des sons » vous informe des bruits environnants et des dialogues secondaires, avec la possibilité d’activer les « indicateurs directionnels » pour savoir dans quelle direction se trouve celui qui parle.
On a également un bon travail sur les vibrations. En effet, on a 13 éléments de jouabilité identifiés par des vibrations dont on peut régler la puissance. Ce peut donc être un bon renfort d’information.
Certains des mini jeux sont basés sur le son. Notamment le crochetage, puisqu’il faut appuyer en rythme avec la serrure. Heureusement, il y a en jeu des indications visuelles : la serrure bouge aussi en rythme et elle tourne quand vous appuyez au bon moment. Mais vous trouverez également dans les options une « Aide visuelle au crochetage » qui va ajouter un cercle blanc au milieu de l’écran qui va pulser en même temps que la serrure. Dans le pire des cas si même ainsi c’est trop complexe, vous pouvez désactiver le mini jeu.
Star Wars Outlaws est de base très accessible aux joueurs malentendants et sourds en basant sa jouabilité sur le visuel. Les seuls renforts nécessaires sont donc sur la visibilité des informations. Il est d’ailleurs possible de les renforcer encore avec l’interface contrastée. Nous attribuons donc la note de 9 sur cet aspect.
Et si j’ai une déficience cognitive ? |
7 / 10 |
Star Wars Outlaws est un jeu d’aventure, donc avec pas mal de quêtes, dans un monde ouvert, pas mal de mini jeux… on a l’habitude. Mais il faut savoir que c’est un jeu qui met très en avant l’infiltration. Cela veut donc dire qu’il faut prendre le temps d’observer, d’imaginer une stratégie avant de l’appliquer. « Ce garde passe toujours le long de ce couloir. Si je l’assomme ici on ne le verra pas, puis je peux me glisser derrière l’autre garde. » Et cette capacité d’analyse et d’anticipation, ça peut être un frein. Donc sachez-le.
Cependant, dès le lancement, quand on a atterri sur le menu de profil d’accessibilité, on a été très content. En effet, pour la première fois je pense, Star Wars Outlaws propose un profil « Cognitif ». L’icône n’est pas forcément la plus représentative, mais il doit être international donc c’est compréhensif.
Une option propose d’activer le lecteur d’écran, ce qui nous aurait enchantés si ça n’avait pas été disponible qu’en anglais. On se retrouve donc malheureusement face à des menus écrits. Heureusement, beaucoup d’éléments sont donnés visuellement : par icône, image des objets…
De plus, dans la base de données qui contient les didacticiels, les explications des compétences sont accompagnées d’une petite vidéo montrant clairement l’action. Faute de vous y entraîner, vous avez ce rappel visuel accessible à tout moment. Apprenez donc où les retrouver dans le menu de jeu, car il faut les repérer : « Menu de jeu — Basse de donnée — Didacticiels — Kay et Nix ». Vous y trouverez les mécaniques de jeu.
Côté mini-jeu, on l’a vu dans le paragraphe sur la motricité, les réflexes seront importants pour le crochetage et les repas. Mais le troisième mini-jeu récurrent va être aussi un challenge. En effet, il va falloir mettre des icônes dans le bon ordre. Vous avez sur la gauche une série d’icônes disponibles, et il va falloir en aligner quatre dans le bon ordre. Vous avez plusieurs essais pour y arriver. Si des icônes ne sont pas dans la série, ils sont barrés dans la réserve. S’il y est, mais à la mauvaise place, il apparaît en jaune. Et bien placé en bleu. Ça demande de la logique, ce qui peut être compliqué pour vous. Là aussi, comme pour les autres mini-jeux, vous pouvez simplifier le jeu avec plus d’essais. Vous pouvez carrément le retirer avec une réussite automatique.
Chose rare, vous allez pouvoir jouer sur la lisibilité des menus : on peut changer la police, la taille et la couleur de l’interface. Pour un joueur dyslexique, ces options vont être très utiles. Tout comme celle modifiant les éléments de jeu trop abstraits.
Dans le jeu de cartes, le Sabacc, on a des symboles exotiques pour la valeur de la carte. Pour simplifier, on va pouvoir mettre des chiffres dans une police claire. Dans le mini jeu de piratage, c’est la même idée. Au lieu de symboles abstraits, on peut mettre des chiffres plus clairs. Même si ça peut vous perturber de devoir faire une combinaison de chiffres sans les mettre en ordre croissant.
Ensuite, on apporte une attention particulière à la façon dont on va vous dire ce que vous avez affaire. Certains ont besoin qu’on leur indique clairement. Dans les options, vous allez avoir des aides qui vont vous aider sur les repères. Ils les rendent visibles de façon permanente. Les pointeurs de quête sont à vol d’oiseau, donc on a toujours le problème de devoir imaginer comment l’atteindre. Mais cela aide bien.
Le « contraste élevé » est à la base une aide visuelle. Mais elle est particulièrement efficace également pour les personnes qui ont du mal à se concentrer. En effet, si les objets à ramasser apparaissent en jaune, les ennemis en rouge… c’est plus facile de les repérer. Et c’est donc moins exigeant en concentration.
Également présent sur le volet cognitif, le réglage du son et surtout de sa portée dynamique. En la réduisant, vous limitez les bruits forts, comme les explosions, les tirs. En effet, c’est important si vous êtes sensible aux bruits qui peuvent vous faire sursauter. Joël chez nous ou Marco sur la vidéo de test ci-dessus en témoignent. Le monde « Concentration » du menu « Audio » permet également de gérer les sons pour ne garder que ceux utiles au jeu.
Le plus gros problème dans Star Wars Outlaws va être l’accompagnement. Les quêtes sont nombreuses. Vous pouvez en activer une à la fois dans le journal, quête principale ou secondaire, et la suivre en jeu. Une option permet d’afficher en permanence le pointeur vers l’objectif. MAIS, comme souvent, le pointeur est sur l’objectif final, même s’il est à trois kilomètres. Donc s’il y a une montagne, un fossé infranchissable ou tout autre obstacle entre vous, le pointeur reste sur la direction à vol d’oiseau.
C’est à vous de trouver le moyen de contourner les obstacles. Rares sont les jeux qui proposent un accompagnement décomposé en information à courte distance. Je pense à Horizon Forbidden West par exemple. Donc il va falloir parfois chercher. D’autant plus que dans Star Wars Oultlaws, certains lieux sont volontairement difficiles d’accès. Une épave sur une montagne peut n’être accessible qu’en sautant depuis un promontoire de la montagne à côté. À vous d’observer les chemins possibles. Et ça, ça peut être compliqué pour certains joueurs avec des troubles cognitifs. Et contrairement aux mini-jeux, on ne peut l’éviter.
Hormis ce problème d’accompagnement du joueur qui reste fréquent, le jeu va tout de même offrir une grande quantité d’aides. Cela vous permet donc de régler finement le jeu selon vos capacités. Et ça, c’est ce qu’on attend d’un jeu accessible ! Une belle note de 7 sur 10 et en grande partie parce qu’il manque le narrateur en français qui est essentiel pour une personne n’ayant pas accès à la lecture.
Notre avis |
Comme nous l’avons longuement détaillé dans notre test vidéo de quasiment deux heures, Star Wars Outlaws est très riche en options d’accessibilité. Et ce pour tous les profils. Et pour la première fois à notre connaissance, on voit apparaître un menu de préréglage des options pour les personnes ayant des troubles cognitifs.
Cette richesse d’options, c’est exactement ce que l’on rêve dans tous les jeux. Cette boîte à outils permet de vraiment vivre l’expérience avec tout le confort que vous souhaitez. Vous n’avez pas envie de faire de piratage ? Je décoche le piratage. Juste envie d’aide sur l’exploration ? J’active les renforts visuels uniquement sur cet aspect… Un jeu sur mesure comme on en voit peu.
On espère vraiment que les quelques manques apparaîtront avec les patchs !